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Commentaires
25. je n'ai qu'une seule chose à dire. Tu es un crétin.
#238, effectivement, je ne pense absolument pas que littérature = culture et que sciences = inculture, et je suis vraiment désolé de donner cette impression. La culture scientifique est aussi importante que la culture humaniste, et je regrette d'ailleurs de ne pas en avoir une très solide. Le but de mon premier message était simplement de défendre les humanités (en particulier les lettres classiques, et le latin, puisque c'est lui qui a été visé dans d'autres commentaires), en essayant de dépasser l'opposition entre les études littéraires qui ne serviraient à rien et les études scientifiques qui sont extrêmement valorisées, parce qu'elles offrent plus de débouchés et qu'elles sont donc plus utiles. Je voulais montrer (et j'espère m'être fait comprendre) qu'étudier le latin permet, sans être la seule façon d'y arriver, de construire une personnalité intellectuelle capable d'un regard critique, munie d'une sensibilité à la langue française qui lui permet d'être finalement un bon citoyen. Et d'ailleurs, je sais très bien qu'on peut faire des études scientifiques au lycée et faire du latin : j'ai beaucoup d'amis qui ont fait une première et une terminale S et qui ont étudié le latin et / ou le grec. Je pense donc qu'il faudrait arriver à dépasser cette dichotomie entre sciences et humanités, mais sans empêcher une spécialisation dès le lycée : on ne peut malheureusement pas tout faire, c'est évident, et il faut donc pouvoir choisir ce qui nous plaît le plus. D'autre part, si l'on pense à tous les grands humanistes de la Renaissance, aux philosophes de l'antiquité, on voit qu'ils étaient polyvalents, scientifiques autant que littéraires : l'opposition n'existait pas vraiment. Au risque de me répéter un peu (mais je souhaite me faire comprendre), ce qui me pose problème c'est qu'on considère les sciences comme plus utiles que la littérature, et que donc on méprise la littérature, inutile. Et ce que j'ai dit dans mon message précédent, à propos de l'inutilité de la culture, s'applique à mon avis aussi aux sciences : les conséquences matérielles de la connaissance ne sont pas le premier moteur de la science, c'est plutôt une soif de connaître, un étonnement face au monde, et c'est ça qui fait, à mon sens, la valeur de la science comme culture. A mon avis, il n'y a aucune honte à avouer qu'on n'aime pas un livre classique. Parce qu'il n'y a aucune honte à ne pas aimer un livre classique. Par exemple, moi, je n'aime pas tout ce qu'a écrit Hugo (je pense à Hernani en particulier). Mais cela ne m'empêche pas de voir que c'est une grande oeuvre, et de comprendre que d'autres que moi puissent l'aimer. Heureusement, ce n'est pas parce que tout le monde dit que c'est un grand, que tout le monde doit l'aimer : sinon, où serait la liberté ? Pour finir, j'aimerais ajouter un mot sur les économistes, qui ont peut-être le sentiment d'avoir été oubliés. La filière ES est, comme la filière S, considérée comme utile, comme rentable. Mais je pense que l'important dans l'économie et la sociologie, c'est que ces disciplines permettent une compréhension de notre société, et ce qui fait leur valeur, ce n'est pas qu'elles assureront une place dans une école de commerce et un job avec beaucoup d'argent, mais plutôt qu'elles forment des citoyens capables de faire face au monde.
#241, je n'ai pas lu tout votre post mais je rebondi sur un de vos point qui consiste à dire que les humanistes étaient polyvalents et de regretter la disparition de cette polyvalence. Le monde des sciences est aujourd'hui beaucoup trop vaste pour pouvoir prétendre une polyvalence même en son sein. Ainsi, on trouvera des personnes spécialisées dans certains domaines scientifiques trés précis (biologie / Mécanique des fluides etc etc) mais jamais des personnes maitrisant tous ces domaines, bien que les classes préparatoires scientifiques soient assez exhaustives, on voit bien qu'à un certain moment, la spécialisation est nécessaire. Tout ca pour dire que les deux situations ne sont pas comparables. Maitriser des sciences basiques (celle de la renaissances par exemple) est beaucoup plus réalisable que maitriser l'ensemble de la science actuelle. Je ne remet cependant pas en cause le génie de ces savants littéraires :)
pili, je rajouterais simplement que : Etre en "Terminale Littéraire" ou "Terminale scientifique" ça ne fait ABSOLUMENT pas de toi un littéraire ou un scientifique. Je suis passé par la S et sérieux, la plupart n'avait pas l'âme d'un scientifique, pareil pour la littéraire à mon avis. Jdis pas que tu le dis hein, mais je le rajoute Une matière ça ne se regarde pas juste pour voir si c'est utile pour faire S ou ES et sortir "ça sert à rien pour le cursus que je fais". On test, si on aime on continue, si on aime pas on arrête (c'est ce que je reproche au latin du collège). Après bien sure il y a des choses qu'il faut étudier pour pouvoir après passer dans des études supérieurs (osef du bac, ça sert à rien au finale). Les langues ça ne m'intéresse absolument pas, je n'ai aucune culture historique ni rien du tout. On peut me prendre pour un inculte, mais je m'en tape. Parce-que quand je comprends pas un mot français qu'on me balance "tss inculte" je trouve ça d'une nullité :/. Chacun à sa propre culture. Je ne vois pas en quoi on devrait être obligé de s'intéresser à certains événement/certaines langues pour être cultivé. Moi ça m'intéresse bien plus de comprendre comment mon système d'exploitation fonctionne, comment ça se fait que 1 à la puissance l'infini ça fait pas un. La culture pour moi, c'est comme la normalité, c'est de la connerie. Enfin, il n'y pas d'inculte ni d'anormale. Ce sont des conséquences de la société. On est tous plus ou moins passionné par quelque chose qui nous rend cultivé.
pili-djinn : Bien sûr un dictionnaire étymologique ne remplacera jamais la vue d'ensemble qu'on a grâce à la connaissance générale du latin. Mais cette connaissance approfondie du latin ne sert qu'aux étudiants de lettres classiques -ou modernes (et malheureusement le latin ou le grec ne sont qu'optionnels ... j'ose même pas parler des lettres modernes appliquées). Là je suis d'accord que l'apprentissage du grec et du latin sont primordiaux. Ce sont ces langues qui sont la base de la nôtre. De même la littérature française prend sa source en Grèce et à Rome, on ne peut pas mieux comprendre la littérature aujourd'hui sans en avoir étudier les bases-même. Et puis même. Il faut que l'enseignement des langues anciennes (les appeler langues mortes ça me fend toujours le cœur =D) continue, pour perpétuer un patrimoine, pour ne pas que tout cela se perde (même si restera toujours des écrits). Enfin ça serait un peu triste tout de même. Connaître des langues anciennes, c'est le petit plus justement, la chose pas forcément utile qui montre que le savoir ne doit pas avoir pour unique but l'utilité (on est des hommes... pas des machines qui enregistrent frénétiquement tout ce qu'on leur inculque) C'est clair qu'il n'y a rien de mieux que la polyvalence, et qu'aujourd'hui on cherche une seule chose: spécialiser. Regardons la L : il n'y a plus de mathématiques ni de sciences (à part en première mais l'enseignement est dérisoire). Aujourd'hui la S est rentabilisée : hop l'histoire est supprimée en Terminale (faut-il rendre les élèves encore plus ignares?). D'ailleurs je suis convaincue que la L serait plus ouverte si l'enseignement des mathématiques et des sciences étaient un peu plus développés, car beaucoup d'élèves de secondes optent pour la S car en L il n'y a justement plus de sciences. Enfin bref je pourrais continuer de critiquer ça encore longtemps ... Moutcha : c'est vrai que la culture est personnelle à chacun. J'ai une culture plutôt historique, littéraire, sociologique, même un peu scientifique ... mais dès qu'on me parle de cinéma, de musique ... incapable de dire quelque chose. Assez handicapant pour m'intégrer aux conversations quand on ne va jamais au cinéma! Et pourtant je pense que le cinéma et la musique sont aujourd'hui des dominantes de la culture générale. (autant que la littérature aujourd'hui .. voire plus ?) Enfin c'est bien quand même d'avoir un minimum de culture dans un peu de tout. Ne rien connaître à l'histoire de notre pays aujourd'hui doit être un peu handicapant non ?
#242. Je ne conteste absolument pas ce que vous dites à propos de la spécialisation nécessaire dans le domaine scientifique. Et je ne regrette pas vraiment la polyvalence des humanistes de la Renaissance. Je voulais simplement utiliser cet exemple pour montrer que l'opposition entre sciences et humanités n'a pas toujours existé, et que ce sont des domaines qui font partie d'un vaste ensemble qu'est celui de l'esprit humain. #243, je suis d'accord avec vous, mais je ne pense cependant pas qu'on puisse dire que la culture c'est de la connerie. Parce qu'à mon avis, la culture existe : ce n'est pas un objet que nous pouvons posséder, mais plutôt l'activité même de notre esprit. Etre cultivé, ce n'est pas connaître un ensemble d'oeuvres qu'il faut avoir lues, ni étudier telle ou telle langue. Toutes ces choses ne sont que des moyens, en quelque sorte, d'exercer notre activité intellectuelle. Bref, être cultivé, c'est avoir envie de comprendre le monde, et lire Cicéron est une façon de chercher à répondre à nos interrogations, qui n'est pas supérieure (mais pas inférieure non plus) à toutes les autres. Chercher la réponse à la question de 1 à la puissance l'infini n'est pas moins honorable. Je dirais donc qu'être cultivé, c'est se poser des questions, et finalement, c'est être humain...
Mamzelle 244, non ce n'est absolument pas handicapant. Et je ne vois pas en quoi cela serait handicapant. Et il ne faut pas exagérer, j'ai un peu de curiosité quand même et je connais les grandes étapes de la France, mais pas dans les détails. (Par exemple je ne sais même plus qui a été guillotiné lors de la révolution :D). Enfin de toute façon je suis plutôt du style à envoyer chier les gens qui me cassent les burnes. Donc bon, la plupart qui viennent me balancer leurs connaissance sur l'histoire de la France et qui me trouve inculte me cassent les burnes =). pli 245, oui bon j'ai abusé avec "c'est de la connerie", ce que je voulais dire c'est que je trouve que l'idée que la société fais de la culture => ça c'est de la connerie. Il faudrait vraiment s'y connaître sur pleins de sujet différent pour être qualifié de cultivé, et pourquoi donc ? Par contre je retiens la jolie définition que vous avez donner de la culture qui est exactement ce que je pense. Je trouve que vous attachez beaucoup d'importance à ce que l'on enseigne à nos pauvre 1ières et terminales. Ce que je veux dire par là c'est que ce n'est pas en 2ans qu'on se fait une culture historique/littéraire/scientifique. L'histoire de terminale, je n'en ai rien retenu. L'histoire peut être intéressant, mais malheureusement je ne vois pas d'autres choix que d'obliger les élèves à apprendre des tas de trucs lourds en histoires pour qu'ils sachent quelque chose => et ça m'a toujours gonflé. Je n'ai jamais aimé apprendre bêtement quelque chose (après ce n'est que moi hein, j'avais des potes ils adoraient les contrôles comme ça). Au lycée, on n'apprend pas de culture scientifique, du moins pas en math. En physique ou dans les sciences de l'ingénieur on apprends des trucs, mais sinon les maths du lycée ont vraiment l'air dénudé de sens. On ne voit pas en quoi ça peut bien nous avancer d'avoir inventé un nombre imaginaire "i" oO ! Alors que si on va un peu plus loin, là on arrive à vraiment comprendre le pourquoi du comment. Enfin bon, il faut dire ce qui est : L => peu de débouché, S => tout ce que tu veux. C'est un fait. Parce-que le retard que les L ont en math et en physique est vraiment difficile à rattraper. Et là j'aimerais savoir => pourquoi il n'y a rien de mieux que la polyvalence ?
Fallowdeer : Alors là dire qu'il y a des déchets en L ... hum c'est tout à fait faux ! Les élèves sélectionnés ont un minimum de capacités dans les matières littéraires ! (heureusement d'ailleurs). En général ceux qui ne peuvent pas aller en L sont plutôt mis en STG. C'est pareil que la S : les élèves qui sont en S ne sont absolument pas tous scientifiques dans l'âme. Et puis s'il fallait que tout le monde soit scientifique dans l'âme pour aller en S, littéraire pour aller en L ... il n'y aurait plus grand monde au final. Je ne me sens pas très littéraire, je ne lis pas tellement de livres (seulement pour les cours le plus souvent), ça ne m'empêche pas d'être en prépa littéraire. Ensuite le "fallait prendre option maths" ... je te ferai savoir que l'option "mathématiques" est rare et il faut souvent changer de lycée pour pouvoir en bénéficier. C'était le cas de mon lycée. Et puis il n'y a qu'une option dominante. Moi je voulais prendre latin, donc j'aurais dû sacrifier le latin pour les maths ? J'aurais pu prendre en option facultative mais l'enseignement en facultatif est très différent de celui de l'option obligatoire (beaucoup plus rigoureux). Et même si j'avais pris l'option maths cela n'aurait pas réglé le problème de la science physique et de l'SVT. La polyvalence permet une vue d'ensemble sur le monde très appréciable ... Après c'est vrai que c'est un choix aussi, même s'il arrive toujours un moment où on se spécialise. Dans les matières littéraires en tout cas la polyvalence est importante : la littérature a un lien avec l'histoire, il y a des liens avec les langues anciennes, ou avec la Philosophie. Une culture scientifique de BASE (pas besoin de connaitre les détails) est pas mal utile en philosophie, permet d'élargir son point de vue et ne pas avoir que des références littéraires. Après c'est vrai que la polyvalence ne permet pas toujours la spécialisation, c'est à dire de se concentrer sur un unique sujet d'étude, car n'avoir que des connaissances de surface n'apportera pas grand chose. Le mieux c'est d'équilibrer les deux, ou alors faire un choix.
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Mieux vaut ça qu'être un prof d'allemand dont les élèves le font pour Tokyo Hotel.... Sisi...
Ah bon, ils sont en latin ? Faudra que je m'y mette aussi alors. ^^