Par Lagaffe - 11/01/2010 16:19

Aujourd'hui, une amie me confie qu'elle a déjà fait une TS (Tentative de Suicide). Ayant compris "Terminale Scientifique", je lui réponds : "Ah tiens, moi aussi. Je ne voulais pas au début, mais c'est mes parents qui m'ont poussée, et je le regrette pas !" VDM
Je valide, c'est une VDM 73 807
Tu l'as bien mérité 6 356

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Top commentaires

Le dimanche, je mange de la papaye avant de me rouler tout nu dans la neige. (Ce commentaire, qui contenait un "prems", a été modifié par un modérateur.)

Bah... Cette manie de parler en abréviation...

Commentaires

Non non, on se préoccupe toujours des autres, on en souffre. Je n'appelle pas ça égoïsme, pour moi l'égoïsme est de ne pas se préoccuper du tout des autres, ce qui au fond doit être plutôt rare dans un suicide. Enfin, faut voir avec les "suicides égoïstes" (merci monsieur... monsieur, zut, bref, cours de Sociologie)

"mais parfois la douleur va dépasser l'attention et l'affection que l'on porte aux autres"....et donc te pousser, même malgré toi, à ne pas te préoccuper des autres....ce qui est, selon ta propre définition, de l'égoïsme. Enfin, c'est dur à changer, oui, mais c'est pas impossible. Et je reviens à ce que je disais plus haut, il n'y a pas que de l'égoïsme dans cet acte, mais aussi un refus de se battre, un abandon total à sa souffrance....une faiblesse. Certains ne sont pas assez fort, c'est malheureux, on ne peut pas leur en vouloir, loin de là. On ne peut pas tous être fort, trouver la force de se réjouir des petits bonheurs de la vie (genre, Aujourd'hui, j'ai fais une bataille de boule de neige avec mes voisins, ils ont 70 ans VDR (vie de Rêve) ...tiens ça serait une idée à développer en parallèle à VDM...des petits moments de vie, de bonheur, un poil insolites, mais qui font sourire et nous dire que, malgré tout, la vie a des moments qui valent le coup d'être vécu, même s'ils sont rares, aussi petit soient-ils).

Il faut se dire une chose : la dépression est une maladie, et toutes les maladies ne se soignent pas, et surtout : toutes les dépressions n'ont pas la même intensité. Certains peuvent se réjouirent de bons moments mais d'autres ne sont que heureux lors de la naissance de leur enfant, comme d'autres le seraient en un simple "bon moment".

VDM et je compatis, j'ai fait la même un jour :s

Je crois que le gros problème de pas mal de gens c'est penser implicitement que personne ne peut connaître pire souffrance que ce qu'ils ont connu eux. Tesna > je crois que l'égoïsme est toujours un défaut. (et la fierté aussi). L'égoïsme par définition c'est faire trop attention à soi même et pas assez aux autres. C'est par définition un trop et un pas assez par rapport à un idéal. Celui qui se suicide ne choisit pas "d'ignorer les autres", c'est juste que les autres ne suffisent pas. Et quand quelqu'un de ton entourage se suicide il faut savoir accepter le fait que ça souffrance ait été plus forte que toi. Mais je vois bien ce que tu veux dire. Mais on n'est pas obligé d'être exclusivement altruiste ou exclusivement égoïste. On peut aussi être impartial (et je crois que c'est mieux), et dans ce cas on choisit ce qu'il y a de mieux pour tous. Et une décision impartiale n'aboutit pas forcément à une solution "ou tout le monde est content" mais ou la souffrance de tous est globalement moindre. Il arrive qu'on doive souffrir pour les autres ou que les autres doivent souffrir pour nous et dans les deux cas, si la décision est impartiale les deux partis doivent savoir accepter leur sort. Si tu veux absolument être exclusivement altruiste alors tu dois accepter de souffrir la perte de l'autre pour qu'il puisse se libérer (et tu peux en être fier aussi si ça te plait). C'est aussi une solution. Pour la comparaison avec l'euthanasie, la souffrance psychologique n'est pas nécessairement plus vivable que la souffrance physique. Et toutes les souffrances psychologiques ne se guérissent pas dans le temps d'une vie. Parfois les médicaments peuvent soulager la souffrance physique comme psychologique et ce dans une certaine mesure. De toutes façons, je pense qu'un suicide est plus souvent une pulsion qu'une décision réfléchie et une évaluation des conséquences. Un sentiment fort donne toujours l'impression qu'il durera éternellement, qu'il soit positif ou négatif. Il est vraiment difficile de prendre du recul. Ca peut coûter de l'énergie qu'on n'a pas.

didoooo 0

Quiproquo réellement excellent pour moi qui ait fait les 2 :S Je dois reconnaître que l'ambigüité des propos est franchement fendard ^^ Bon c'est vrai que l'on "apprécie"/comprends mieux avec une certaine ... expérience :/ Mais vraiment, extra, limite (:D) humour noir ^^ Ceci dit ceci s'adresse aux jeunes que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître puisque l'ex terminale S a été rebaptisée depuis ;)

Jurgen : je suis vraiment d'accord avec ta première phrase =) le côté impartial aussi est intéressant, rajoutant aussi que certains restent par culpabilité plus que par altruisme ^^'

AchacunS.. 0

Je suis horrifiée de voir qu'il y a encore des gens pour penser que le suicide est "égoïste et lâche". En ce qui bme concerne, je n'arrive même pas à comprendre ces gens là. J'ai connu un garçon qui a fait deux tentatives de suicides, dont une qui a été à deux doigts d'aboutir. Il avait 15 puis 18 ans. Quelqu'un de toujours souriant, toujours à l'écoute, et surtout toujours là pour aider son entourage. Le genre à toujours avoir la bonne vanne dans la poche, bon élève, fêtard, séduisant, sociable...bref, le stéréotype du type bien dans sa peau et qui a tout pour réussir. Puis un beau jour l'info a filtré: il est psychiatrie après sa deuxième "TS". Personne s'y attendait. Pourquoi? Parce que justement il ne le montrait pas, donc le fameux cliché de "l'ado qui sait pas comment se faire remarquer" puise parfois dans le vrai mais pas toujours. Au final, ce garçon même a connu de grands drames dans son enfance et avait connu la maladie, et ne faisait que noyer son mal-être dans une image de personne heureuse de vivre. Et pourtant, je tiens à le préciser, il n'était pas quelqu'un de faible. Il se battait tout les jours contre son état de dépression et un beau jour, ca a explosé. Et dire que c'est égoïste, faut pas se leurrer, l'humain est égoïste. De plus, et surtout, une souffrance trop grande, dans tous les cas, a comme caractéristique d'aveugler. On ne voit plus les choses agréables, les amis, l'avenir... Les personnes qui se donnent à fond pour le bien être d'autrui sont ceux qui ont appris d'abord à s'apprécier elles même et à trouver un équilibre dans leur vie. Dans le cas de mon ami, cet acharnement à aider les autres était l'expression d'un malaise (j'oublie mes soucis en résolvant ceux des autres, quelque chose comme ca j'imagine). Alors le terme d'égoïsme n'est pas faux en soi, mais je pense que c'est plus de l'inconscience. La personne qui se suicide ne va pas se dire (du moins dans la plupart des cas): 'ouais je vais me suicider, et tant pis si tout le monde chiale et souffre, rien à foutre je veux mourir'. Elle ne voit plus que sa détresse. Enfin je vais finir mon blabla en précisant que cette VDM m'a fait crever de rire, en imaginant la tête de la fille en entendant que sa pote a été poussé au suicide par ses parents et qu'elle ne regrette pas. Et moi j'ai tout de suite pensé à tentative de suicide, surement parce que je connais la chanson de Diam's.

#122 Tout est égoïste dans ce cas-là, même ceux qui "pensent" aux autres et les aident le font parce qu'ils trouvent ça bien, que ça leur fait plaisir. Alors oui ignorer la souffrance des autres ça peut être qualifié d'égoïste mais on est pas non plus des jouets sur leur étagère, à vivre notre vie pour qu'ils puissent venir se marrer avec nous une fois de temps en temps, à souffrir sous le nez de ces soi-disant proches qui ne s'en rendent même pas compte juste pour ne pas les froisser. En plus das ces cas-là parfois on ne croit sincèrement pas qu'ils souffriront, on croit qu'au fond ils n'en ont rien à faire, ou qu'ils oublieront vite. Faiblesse, oui, égoïsme... seulement dans la mesure ou chaque chose que l'on fait est égoïste, et alors ça ne veut plus rien dire. #124 c'était couru d'avance pour celle-là. ça a mis un peu plus de temps à démarrer que je ne le pensais.

En fait, je suis globalement d'accord avec toi Jurgen, sauf sur un point... on ne peut pas être impartial avec les sentiments....c'est une chose impossible...hors, sauf exception rarissime, je doute que le suicide soit une impulsion basée sur autre chose qu'un sentiment (de solitude, de persécussion, de mal être, de tristesse et que sais-je encore). Aussi mal soit-il, je refuserai toujours d'admettre qu'un de mes proches feraient mieux de se suicider car c'est la où chacun souffrira le moins. C'est peut-être vrai, j'en sais rien, et j'avoue que je ne veux pas y réfléchir. Bien sûr que c'est purement égoïste, je ne veux perdre aucun de mes proches...bien sûr que cette dernière phrase est totalement irréaliste, j'en perdrai une bonne partie..du moins j'espère...(j'ai envie de mourir vieille moi, même si ça veut dire beaucoup plus de souffrance niveau deuil) Donc sauf être une machine, même si c'est peut-être la meilleure solution, on ne peut pas être impatial à ce sujet là. Après, je suis de celle qui a de l'espoir, qui dit que même une chance sur un milliard, c'est toujours une chance. Et je n'admet pas les "aucune espoirs de guérison". On ne sait pas....regardons les progrès de la médecine sur disons...les vingt dernières années....comment on peut dire qu'il n'y a aucun espoir sur le temps d'une vie....y'a des découvertes presque tous les jours...qui sait si un jour, un psychiatre trouvera la réponse à la dépression ? Bref je me perd un peu là....mais voilà, à ce qui me répondrons que c'est impossible, qu'il ne faut pas rêver tout haut, combien d'entre nous ont dit, y'a même pas 3 ans en arrière : "Je serais mort avant qu'un noir soit président des Etats-unis !" ? A la vieille de la découverte de Pasteur, autre exemple, combien étaient persuadée que la rage ne pourrait jamais, jamais être vaincu ? Et j'en passe des exemples. Mais je suis persuadée que 3 jours plus tôt, tous, ce disaient que la rage était le plus grand fléau parce qu'il n'y a rien à y faire...et qu'on ne trouverai jamais rien à y faire.