CrazyMary : le père de deux amis a raté sa tentative de suicide, en se jetant d'une fenêtre, bon pas longtemps vu qu'ils l'ont débranché 3 jours plus tard à l'hopital. Mais tu sais, on peut se louper sans pour autant faire exprès X_X

#186 @Nariel : Oui, on peut rater sans faire exprès, évidemment. C'est plus rare que les tentatives d'attirer l'attention, mais je ne nie évidemment pas l'existence de ces cas-là. Seulement, si quelqu'un qui veut réellement mettre fin à ses jours rate son suicide il réessaierait et ne serait donc pas là pour répondre à mes commentaires VDM. Masere a dit "Moi j'ai pris un calibre". => Ayant déjà fait du tir et connaissant donc la puissance même du plus petit revolver, je peux vous dire qu'il doit être très difficile de rater son suicide à l'arme à feu...

Tu veux que j'envoie la photo de ma cicatrice?

Deuxièmement, après une TS, c'est HP. Va te foutre en l'air en HP. Et c'est également 100 gouttes de tercian, antidépresseurs et neuroleptiques. Les psys sont pas cons, ils te foutent une camisole chimique pour pas que tu recommence, et ils te remettent d'aplomb. C'est clair que pour les cas les plus graves, ça prend pas deux semaines. Ca prend plusieurs années. Et si tu ne connais pas le tercian, sache que 5 gouttes me font dormir toute la journée, donc imagine 100. En France, on a une putain de bonne prise en charge pour les dépressifs, en tout cas adolescents. S'il te plait, ne parle pas, ne juge pas ce et ceux que tu ne connais pas

#188 J'ai pas dit que tu mentais, ce que je sous-entendais est que si tu l'as raté avec un revolver c'est que tu ne voulais pas réellement te tuer. Tu n'es plus en hopital psychiatrique, et tu m'as l'air toujours vivant.

Nan mais n'importe quoi c'est pas moi qu'il faut soigner >< t'as déjà essayé de te mettre un flingue sur la tempe? Et de tirer? Sincèrement, si tu le fais un jour, tu t'imagines en réchapper? Tu crois peut-être que je me suis enfermé à clé avec un flingue sur la tempe pour attirer l'attention? Tu as lu attentivement ce que je t'ai dit sur les hôpitaux psychiatriques et les camisoles chimiques qu'il nous mettent en perfusion dès le premier jour? Tu crois peut-être que l'adolescence n'évolue pas, que les psys ne parlent pas et qu'on reste désespéré toute notre vie? Les psys sont là pour nous rendre vivable ce qui ne l'était plus un moment donné. Et au passage je suis toujours dans une clinique psychiatrique, sauf que là je suis en vacances chez moi. Le jour où tu aura ingurgité 100 gouttes de tercian, 20mg de seroplex, 6mg de risperdal et 1depakote 500 en une seule journée, tu viendra et tu me dira: avec tout ça, pas de souci je peux me foutre en l'air. Ne vient pas confronter tes certitudes à mon vécu, on ne peut pas tomber d'accord. Je dis pas forcément que j'ai raison, la nature humaine est trop compliquée pour pouvoir déclarer détenir la vérité, mais je suis aussi sûr de mon fait que toi du tien. On va arrêter le débat stérile (qui me tient c'est vrai beaucoup trop à coeur ) et se retrouver sur une autre VDM où on pourra cette fois discuter sans se disputer :)

Okay =)

Masere => J'ai carrément des doutes sur la "bonne" prise en charge de ceux qui ont raté leur tentative... Dans mon cas, on m'a collé des visites obligatoires chez un psychiatre, qui m'a juste donné des somnifères. Les médicaments ne sont pas une solution, ok, mais quand même... Je veux dire, on veut vraiment en finir, et ça échoue parce que un évènement imprévisible fait qu'on est trouvé plus tôt que prévu. Et passé cette frustration, il faut affronter les regards et les reproches des autres, et au final, entendre un psy dire que c'est juste de la fatigue passagère, heu... Voilà quoi. Ça blesse encore plus. J'ai rien contre les abréviations. HP, c'est parfaitement compréhensible (sauf si on comprend Harry Potter... Comme la plupart des gens. Mais passons), TS, par contre, je trouve ça... je sais pas trop, cette abréviation là me dérange. Crazy Mary #187 je ne vois pas comment on peut recommencer quand on est sous surveillance constante, en partageant sa chambre, en n'étant jamais seul(e) et sans même avoir des ciseaux pour se couper les longues, ou d'endroit où accrocher les draps, etc... Le pire quand on veut réussir, déjà, c'est de se rater, et ensuite, c'est d'entendre dire qu'on a fait ça pour faire son intéressant(e). On nous fait culpabiliser à mort, on NOUS reproche l'angoisse (ou sa simulation) qu'on eu nos proches, blabla... Du coup, même si on parvient à pouvoir retenter, on a un doute, du genre "ils vont croire que c'est pour attirer l'attention". Ce qui peut aussi être un moteur pour en finir au plus vite. Crazy Mary en #183, la seule phrase qui m'ait vraiment choquée "parce qu'encore une fois quand on "rate" un suicide c'est qu'on ne veut pas mettre fin à ses jours mais simplement être écouté, faire part de sa détresse." Ouais, ou alors on a mal tranché sa carotide et ça a été plus long que prévu. Avant d'en finir, souvent, on essaie de parler de ce qu'on ressent aux autres, pour essayer de trouver un peu de réconfort. Et qu'est-ce qu'on entend ? "Arrête de te la jouer gothique" / "je m'en fous de ta vie" / "t'as toujours quelque chose qui va pas" (là, je ne parle pas personnellement. Mais c'est pire quand l'entourage s'en contrefout). Parce que c'est aussi une mode, d'être déprimé. Quoi, c'est vrai, aujourd'hui, il faut être malheureux ou avoir des problèmes pour avoir de l'attention sur soi. Du coup, les "vrais" problèmes et les malheurs "réels" se perdent dans la masse.

Shilar, je peux pas être totalement d'accord avec toi sur les problèmes de prise en charge, vu que moi j'ai été bien traité (anti-dépresseur, anxiolytiques et neuroleptiques...) mais je reconnais que certains amis à moi on été mal pris en charge. Une amie fait sans arrêt des crises d'angoisse, même pour des contrôles de maths (à l'époque), des déprimes continuelles et le psy pense qu'elle le fait exprès... Une fois, elle est tombée dans les pommes devant lui, il a rien foutu. Tout le monde autour s'est occupé d'elle et lui a dit "laissez, elle a l'habitude" (!). Mais ce que j'ai voulu dire surtout, c'est que dès mon séjour à l'hopital, on m'a présenté un psychologue qui m'a envoyé au centre abadie. Et ça coûterait la peau du cul, celle des couilles et un bras sans la Sécu! De même qu'à Sarrailh, une journée d'hospitalisation coûte 500€ (!!!). Va te soigner sans Sécu et sans mutuelle!

Je ne dis pas que y'a aucune prise en charge :) Je constate juste que ça dépend carrément du psy qui établit le "bilan". Si il est persuadé qu'on simule, ou autre, ou qu'il s'en fout, ben, zéro prise en charge... Ce qui est arrivé à une de tes amies me rappelle une fille, dans la classe voisine, qui tombe très souvent dans les vapes, parce qu'elle fait aussi des crises d'angoisse, en pleins contrôles ou concours blancs. Et ben, tout le monde évidemment dit qu'elle simule pour se rendre intéressante. Je veux, personne n'envisage qu'elle soit vraiment malade ! Ben, c'est pas que dans sa tête, en tout cas, quand je l'ai accompagné à l'infirmerie et qu'on lui a prise sa tension, et elle était vraiment basse... Donc, elle faisait pas juste semblant. Et pas mal de psy(chologues, surtout, les premiers qu'on va voir) sont comme les autres élèves, ils sont tellement persuadés d'avoir raison... que ils refusent totalement de réenvisager leur opinion. Et tout ça, ça rentre dans la case "tu ne mérites qu'on te considère comme malade". C'est à croire que seules certaines personnes ont le droit de se "revendiquer" comme allant mal. Et aussi, quand on te dit après que c'est une honte justement de "gâcher" de l'argent pour des "gens qui le méritent pas", ben, ça donne envie aussi envie de cogner.