Bon je ne m'éterniserai pas dans ce débat sans consensus possible, Une insatisfaction ou une déception ne donnait pas droit au SDF de porter atteinte au matériel de la personne à qui il demandait quelque chose. Pour ma part, je refuse de donner de l'argent. Cependant je leur offre volontiers à manger ou à boire... J'en ai même invité un chez moi pour qu'il puisse prendre une douche, se raser et nettoyer ses vêtements. Je refuse juste de donner de l'argent par principe avant tout mais aussi par manque de moyens.......... Je suis convaincu que l'humanité que l'on peut apporter dans ce type de situations ne passe pas forcément ni ne se mesure par un montant pécuniaire... N'oublions pas non plus que les petits ruisseaux font les grandes rivières. Si ces 5 centimes lui avaient paru insultants il aurait pu simplement les refuser... J'ai moi aussi été sans ressources, c'est plus que dur mais j'ai su rester humble et ne pas dédaigner les miettes... On ne remonte pas la pente sans faire un lourd travail sur soi. On en bave, on en chie, on en pleure, on en arrive même à s'écorcher (pour se punir ou se changer les idées, je ne sais toujours pas)... Toujours est-il que ce n'est pas en méprisant ou en portant atteinte à la personne qui ne nous a pas donné ce que l'on attendait d'elle qu'on se sort de l'ornière. Je trouve cette vdm triste dans les deux sens; l'automobiliste -soit avait les moyens auquel cas elle est radine, c'est pathétique -soit n'avait pas les moyens et ces 5 centimes comptaient aussi pour elle, ce qui reste triste aussi car son peu de générosité n'aura pas été récompensé d'un gratuit merci et elle ne donnera plus. Le sdf n'a pas eu la chance de savoir ignorer cette déconvenue et passer à une autre personne... Je ne porterai aucun jugement, je trouve juste cet état de faits bien triste...

5cents c'est lui cracher à la gueule, enfoiré! tu l'ignores et tu lui donne rien au mieux (de ta générosité), mais ne l'insulte pas avec 5 cents!!

Moi j'dis quand on a rien à donner, un ptit sourire c'est toujours ça ! Si vous regardez dans le métro, tout le monde tire la tronche, un sourire ça paie 'tet rien mais ça apporte un peu d'humanité dans la vie de ces SDF, et mine de rien c'est pas négligeable

#162, "Ha ben oui , lui il risque de crever chaque nuit , vous vous vous demandez de quelle couleur vous allez rependre votre Clio" j'ai juste envie de te dire de modérer tes propos. Tu ne sais pas ce que les gens vivent, chacun a sa propre situation, ses propres problèmes. Et ce n'est pas parce qu'on n'est pas SDF que nos problèmes sont moindres. Moi, j'ai un travail, un toit, mais j'ai les soins de mon frère, leucémique, à payer. "Donner deux euros ? C'est la mort ? Non mais vous etes malades ?" Oui, c'est la mort, désolée. On est en temps de crise et il faut arrêter de croire que les dons que les gens peuvent faire dépendent de leur générosité. J'ai toujours été de nature généreuse. Mais pour le moment, et même occasionnellement, je ne peux plus me permettre de donner 2 euros. Je termine de plus en plus souvent les fins de mois en ne mangeant qu'une fois par jour, des pâtes ou du bouillon, alors deux euros, pour moi, c'est précieux. Et oui, lorsqu'il me reste un peu de petite monnaie de mes maigres courses, je les donne au SDF qui dort au coin de ma rue. Je ne le méprise pas en ne lui donnant que ça. Je donne juste ce que je peux, c'est à dire presque rien. Et lorsque je lui donne le peu d'argent que j'ai, il me sourit. Ca vous parait être une somme dérisoire? Pour moi, c'est le partage du peu que j'ai. Ca vous paraît être du foutage de gueule? Pour moi, c'est ouvrir les yeux sur la misère d'autrui et essayer de faire ce que je peux. Parfois, quand il fait froid, je me fais un peude café et ne manque jamais d'aller lui porter la fin de mon thermo, avec une tasse. Vous pensez que je le méprise en lui donnant ce que vous voyez comme "des restes"? Pour moi, c'est lui apporter un moyen de se réchauffer un peu. Et surtout, c'est le considérer comme un être humain en pensant à lui. En ce qui concerne le fait que certains SDF s'achètent de l'alcool... et bien personnellement, je n'apprécierais pas. Pour moi, ce serait comme de savoir que le don que j'ai fait à une association a été utilisé pour autre choseque ce pour quoi j'ai donné. Si je donne, c'est pour aider la personne à s'en sortir. Bien sûr, ce que je dis là n'engage que moi. C'est ma vision des choses. Mais je trouve que certains ont vraiment l'air de croire qu'il est facile de donner, et j'ai envie de les détromper, en quelque sorte.

Les deux sont en tord dans cette VDM parce que l'un avait pas à insister et l'autre ben c'était pas très malin de donner 5 cts pour te débarrasser du sdf...fallait attendre que le feu passe au vert

bien fait! tu n'as pas le sens de la generosité moi je dis sdf j'aurais pas trouvé mieux bravo et tlbm pr l'auteur de cette vdm !

# 176 : Oui y'a des gens qui croient que tout le monde gagna 3000 € / mois ... Si vous regardez le nombre d'SDF qu'on croise en un trajet sur ¨Paris, 2€ par personne on s'retrouve vite ruiné ...

#179 Tu n'as besoin de donner 2 euros à chaque sdf si tu n'en as pas les moyens, 10, 20 centimes sont déjà un petit geste. Tu ne peux pas forcément donner à tout le monde, mais tu peux le faire à quelques uns de temps en temps. Et surtout, tu peux passer à côté d'eux, en croisant leur regard sans détourner les yeux, sans afficher de mépris, et faire un léger signe de dénégation silencieux avec un sourire, qui est un don moral pour un mendiant: "oui je te vois, oui je me rends compte de ton malheur, pour moi tu es toujours un être humain avec autant de valeur que les autres, je t'aurais volontiers aider, mais je ne peux pas, et j'en suis désolé". Voilà tout ce qui est perçu dans un signe de "non" silencieux, accompagné d'un sourire d'excuse, et ça c'est déjà précieux. #176 Je trouve que ce que tu fais est vraiment génial, d'un grand humanisme, comme on aimerait en voir plus souvent. Non ce que tu fais n'est pas du foutage de gueule, bien au contraire ! Le peu de monnaie qu'il te reste, un café chaud, ce sont ces petits gestes immenses qui leur permettent de survivre le temps de se retourner. Et le fait de discuter avec eux, c'est aussi un acte immense, qui permet de leur laisser une place dans la société qu'ils appellent "normale", et donc d'avoir plus de chance, en sentant qu'ils en font toujours un peu partie, quelque part, c'est leur redonner de la force et du courage. Quant à l'alcool, son rôle est très différent de celui d'un alcoolique classique, voir post #144, tu comprendras peut-être. En tous cas tu es là pour illustrer ce quelque chose d'important que je tenais à dire: ce sont toujours ceux qui ont le moins qui donnent le plus.

Les deux sont dans l'erreur et même si c'est insultant de lacher 5cts quand on voit le prix de la vie en France, je trouve ça choquant que si peu de gens fustigent le SDF qui insiste.. Des fois on a pas de monnaie.. des fois on a pas le porte feuille accessible.. des fois on est un gros c*n.. L'insistance n'apportera pas les bonnes conditions entourant le don voir le rendront malsain comme le cas montré ici. Travaillant et habitant à Paris je croise un maximum de SDF -y en a même qui campent dans un hall à 100m de mon immeuble- certains sont lourds, certains sont polis, certains sont solitaires, certains sont toujours en groupe, certains sont lucides, certains délirent et auraient leur place en hp, certains font la manche, d'autres non... Certaines personnent donnent, certaines personnes non. Des deux cotés on ne peut pas catégoriser les gens ils sont tous différents et ont tous des besoins, des envies et des plans différents. Le plus souvent je ne donne pas, raison première est que je privilégie les dons (pas des fortunes mais on fait ce qu'on peut) aux associations qui sauront mieux que moi et probablement mieux que le mendiant comment utiliser cet argent au mieux et on peut donner 2x plus vu que c'est déductible des impots ;). Après, le principal problème c'est qu'on ne sait jamais combien donner, pas plus tard qu'hier j'ai été accosté par un SDF de mon quartier en allant faire des petites courses à l'épicerie qui m'a demandé 20cts poliment, ça m'a semblé peu, j'ai donné mais j'en ai déja vu s'offusquer pour un don spontané de 20cts... On peut jamais savoir.

Je pense que vous l'ignorez, mais pour survivre dans la rue, et surtout avoir une chance d'en sortir un jour, en obtenant des dons d'argent et pas seulement de nourriture (même si c'est très très utile aussi), les personnes obligées de mendier pour vivre observent énormément, et finissent par établir des règles sociologiques de leurs observations. La rue ça t'apprend à connaître les gens. Pour survivre, tu es obligé de faire en fonction des comportements des gens sur les divers variables de la mendicité. Des exemples ? -Les gens donnent plus quand tu es parterre sur le trottoir que légèrement surélevé sur une marche pour ne pas te salir (faut vraiment que tu sois à leur pieds pour qu'ils estiment que tu aies besoin de leur aide). -Autre exemple: j'ai fait la manche deux jours entiers, en faisant mes lettres de motivations parterre, tout en mendiant, et résultat, je n'ai rien eu. (ce qui fait tomber à l'eau l'argument des réacs qui disent ne pas donner car les personnes n'ont qu'à faire un effort pour trouver du travail, il faut être jusqu'au bout l'image que les gens ont d'un mendiant). -Ne pas laisser plus de 50 centimes dans le pot (ou chapeau), sinon les gens ne te donnent plus (croient que les autres personnes t'ont assez donné pour subvenir à tes besoins vitaux ?). -Laisser deux trois pièces dedans sinon les gens ne donnent pas, là encore ("si personne ne lui a donné, je ne vais pas prendre le risque de me démarquer des autres et de donner"). -Si tu montres trop que tu es triste, voir que tu pleures, tu n'auras rien non plus, le malheur fait fuir. - Un mendiant qui sourit, se montre joyeux et enthousiaste reçoit plus qu'un mendiant neutre (Parfois plus facile à dire qu'à faire évidemment, surtout au début). - Un mendiant qui va vers les gens pour demander des sous gentiment reçoit beaucoup plus qu'à attendre passivement. - Les gens pauvres et très pauvres (chômeurs, étudiants, retraités) donnent plus que les gens riches (les très riches d'ailleurs ne donnent pas du tout). car eux-mêmes savent ce que c'est que de ne pas manger à leur faim tout le temps. -Les gens donnent plus souvent quand le mendiant a un animal. (un animal émeut plus qu'un être humain, les bébés chiens attirent beaucoup les gens gentils) -Les gens donnent plus souvent quand tu mets tes habits troués, et non ceux des entretiens d'embauche (faut pas leur ressembler, sinon ça les effraie, pis les gens s'imaginent que quand on se retrouve à la rue, tous nos vêtements vont tomber en miettes d'un seul coup ^^). -Les gens donnent plus souvent quand on a notre sac à dos (on correspond plus à l'image du SDF). -Quand les gens sont en groupe ils ne donnent pas, il faut qu'ils ne soient pas plus de trois, car cette situation, déjà gênante à la base, l'est encore plus devant ses amis. Voilà le genre de règles qu'on établit peu à peu pr survivre, en fonction de ses observations. Et biensur, on se met à catégoriser, deviner qui donnerait et qui ne donnerait pas, en fonction des habits de la personne, de sa démarche, de son attitude, et surtout de son visage et de son regard. Ainsi il y a des gens qui donnent jamais (en tous cas, je n’ai jamais vu ça) : -les costards-cravates, qui n'accordent pas un seul regard -les tallons-aiguilles fourrure , qui nous marchent à moitié dessus en passant, renversant notre pancarte ou notre pot, - les lycéens, pas de sous, et trop perturbés par cette confrontation brutale à la réalité - les personnes d'origine étrangère habillées comme au pays, qui nous regardent une seconde puis montrent une totale indifférence, - les mémés très très maquillées avec un foulard autours du cou, qui tiennent leur sac à main serré. Ceux dont on croise TOUJOURS le regard ? les enfants. Qui nous remarquent tout de suite, et se demandent pourquoi leur parents se comportent étrangement tout d'un coup.