J'avais poussé une (grosse) gueulante lors de la relecture du rapport du voyage de fin d'étude de ma promo, car c'était un torchon bon pour le recyclage sur le plan orthographique. Il fallait le lire, voire le relire, à haute voix pour comprendre certains chapitres. Et encore. Plusieurs de la promo m'ont répondu que ce n'était pas grave, et qu'on pouvait très bien avoir ce niveau d'étude, et les métiers qui en découlaient avec ce soucis... qui n'en était plus un. J'avais halluciné devant ces réponses. Le niveau d'étude : bac+5 en école d'ingénieur.

Je ne suis pas d'accord, ne pas leur apprendre à écrire le français correctement ne fait pas d'eux des crétins. En revanche, la grammaire doit être un calvaire (pour ses élèves) si elle ne leur montre jamais l'intérêt qu'il y a à la pratiquer : faire la distinction entre deux significations possibles.

La majorité des systèmes éducatifs sont là pour t'apprendre à accepter la merde que sera l'environement de travail plus tard. Le travail a faire peu être cool, nécessaire, utile, le management fera tout pour t'en dégouter. Le pire c'est les adultes qui mentent au enfants en disant que le travail, c'est dur. Non, c'est travailler dans une organisation qui l'est.

Quel niveau d'analyse.

Ça t'apporte quoi d'abaisser ta collègue ? Le fait qu'elle fait quelques fautes d'ortho remet il en question sa qualité d'enseigner ? Cela te plairait qu'une ou un de tes collègues balance tes failles ?

C'est absolument insupportable qu'un professeur fasse autant de fautes d'orthographe, aussi régulièrement. C'est comme si je me trompais dans les énoncés des théorèmes que j'enseigne aux jeunes...c'est comme si un prof d'histoire géo balançait de mauvaises capitales aux pays. Je rabaisse cette pauvre maîtresse car je trouve insupportable que des enseignants ne fassent même plus attention quand ils rédigent un mail ou un règlement intérieur. C'est pas comme si c'était juste une fois c'est pas comme si c'était des fautes d'inattention.

En 10 ans d'enseignement, je peux te dire avec certitude que le niveau des élèves baisse. Alors en fait, c'est le niveau moyen qui baisse, car finalement les très bons sont toujours aussi bons. Le problème est qu'on n'a plus trop le temps que les pousser vers le haut. Les mauvais sont encore plus mauvais. Mais alors, vraiment. Quand je regarde le niveau des DS que je donnais il y a 10 ans, avec les moyennes plutôt correctes, et que je compare ça à ce que je donne actuellement...ça donne envie de pleurer. J'ai tous les ans quelques élèves brillants qui donnent espoir, mais en fait ce n'est pas ça qu'il faut regarder. Et quand on compare les moyens d'il y a 10 ans aux moyens de ces derniers temps...c'est terrible, mais il y a un fossé. Donc oui, le niveau baisse d'année en année. Ce n'est qu'un constat. J'avoue ne pas vraiment savoir comment remonter la barre. On essaie tous à petite échelle...mais généralement, c'est pas arrivé au lycée que les élèves ont un déclic et réussissent à rattraper tout leur retard.