Par Laprof - 18/02/2014 20:27 - France - Vence

Aujourd'hui, professeur de collège, j'ai convoqué la mère d'une de mes élèves à cause de ses résultats catastrophiques. Pendant le rendez-vous, sa mère m'a annoncé qu'il était impossible que sa fille ait de tels résultats, car elle était surdouée et bénéficiait d'un très gros "kiwi". VDM
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Top commentaires

Commentaires

Mais tout à fais elle a un gros kiwi, deux petits melons, la bannane jusqu'aux feuilles de choux et tout ça c'est des salades !! hi hi :-) bien manger pour bien grandir

uko78 12

mais non gros c'est 5 fruits et légumes par jour. les fruits son nos amis pour la vie gros. peace !!

131blabla 9

Je me permet un petit commentaire un peu sérieux; #Laprof, si l'anecdote est drôle, je te conseille tout de même de prendre cette information au sérieux (ce que tu fait peut être déjà =), comme cela à été dit, avoir un gros "kiwi", (ou être un zèbre, cf: Jeanne Siaud Facchin), n'est pas forcément d'une grande aide à l'école. Ça signifie surtout être en permanence inadapté à ce qu'on nous propose, s'ennuyer (ce qui n'est pas anodin) et même se sentir dévalorisé. Les "zèbres" sont souvent sujet à un manque de confiance en eux, et la place du prof est, je pense, très importante. Ces élèves n'ont pas les même besoin que les autres et il ne faut pas les oublier ou considérer que puisqu'ils sont intelligents, ce sera facile. Ce sera facile un temps, mais si on ne prend pas en compte leur spécificité et qu'ils ne comblent jamais leurs manques (qui ne sont pas les même que les autres) tout peux s'écrouler du jour au lendemain dans l'incompréhension général de leur entourage et surtout de la leur ! ( que ce soit à l'entré au collège, au lycée ou plus tard... ). Pour une dernière infos, on estime à 2/3 la population de "surdoués" qui se trouvent en difficulté ou échec scolaire, voir déscolarisation. Cher profs qui passez par là, j'espère que vous prendrez tout ça avec intérêt, car même si ce n'est qu'une petite partie des élèves que vous aurez (env. 2%), ils méritent aussi votre attention et on aussi besoin de vous pour avancer, même si ce ne sont pas toujours les même pentes que les autres ! Après tout, vous repérez les dyslexiques et des systèmes sont mis en place pour eux, être surdoué n'est qu'un autre type de spécificité qui peut certes parfois paraître une grande aide mais aussi un grand handicap face aux demandes de l'école. Désolé pour la tartine, j'ai un peu profité de l'occasion ^_^

Nounou21 31

BRAVO ET ENTIÈREMENT D'ACCORD prof ET maman de "surdoués"

Nol 33

131blabla : le problème est que l'accent est toujours mis sur la détection des petits handicapes, ce que les profs du coup arrivent à reconnaître pas trop mal à force d'avoir des consignes en ce sens. Mais pour les élèves plus doués que d'autres, là il n'y a pas (ou très peu) de consignes, et donc les profs ne savent pas vraiment les reconnaître. Hey oui j'ai été désespérée en tant que maitresse d'entendre des collègues militer pour le redoublement d'une petite de CP alors qu'en réalité cette enfant était précoce. Bilan je l'ai eu dans ma classe (les autres n'en voulant pas), alors que ce n'était pas vraiment mon niveau (j'avais des CM1). Et bien la petite s'est sentie nettement mieux, et ça a surpris les autres maitresses / maitres. Après il ne faut pas non plus tomber dans l'excès inverse de croire que tous ceux qui ont des mauvais résultats / se sentent mal sont des surdoués...

Je suis totalement d'accord avec toi puisque j'ai un gros "kiwi" qui a été démontré pendant mon enfance et en fait en classe je m'ennuyais (je dessinais, j'écrivais mes poèmes) et les cours je les apprenais jamais... Puis un jour a force de ne pas se mettre à travailler j'ai commencé à avoir des difficultés dans certaines matières (un gros "kiwi" certes, mais des préférences pour certaines matières et donc plus de facilité a retenir pour ces matières). J'ai quand même eu mon bac du premier coup même sans l'avoir révisé (c'est a dire que pendant ma semaine de révision je sortais tous les jours, je faisais la fête... Je n'ai pas a une seule minute ouvert un livre, même que les jours de bac je ne savais pas la matière que l'on passait) Tout ça pour dire que des enfants surdoués peuvent vite se sentir exclus et devenir du coup en difficulté car leurs besoins ne sont pas les mêmes et qu'ils ont besoin d'une attention particulière ! Cependant je comprends parfaitement le manque de temps des professeurs qui reçoivent 5-8 classes par jour et qui ont entre 30 et 40 élèves dans chaque classe ! Mais professeurs principaux pensez à vous en occupez et pas que pour les papiers ! Vous pouvez sauver ainsi des enfants !

Nol 33

Maellen : il y a les enfants "un peu" surdoués comme tu dis qui se contentent d'avoir terminé le travail un peu avant les autres. Mais il y a ceux qui s'ennuient tellement le travail donné leur semble facile. Ou ceux à qui ont dit sans arrêt "tu as terminé le travail avant les autres, je vais te donner un autre travail" (bref youpi je fais bien mon boulot, ma récompense c'est encore du boulot...). Et quand on s'ennuie, quand on est confronté tous les jours à un élément non stimulant, on fini par être démotivé. Après comme je le dis attention, il faut éviter de croire qu'on est surdoués sous prétexte qu'on s'ennui. Il y a tous les cas de figure, mais ça s'explique très facilement qu'un surdoué s'ennuie en classe s'il n'est pas dans le niveau adapté à ses capacités.

Aloe 35

Tout ceci est très vrai concernant les enseignants, mais vu la formulation de la VDM c'est la mère qui devrait mieux se renseigner ! Parce que dire "c'est impossible qu'elle ait de mauvaises notes parce qu'elle a un gros QI" sent fort l'excuse bidon. Ou alors, la mère n'en a rien à fiche de sa fille dans le sens où elle ne cherche pas à comprendre la difficulté que peut éprouver un surdoué à l'école. Le vrai débat devrait porter là-dessus et pas sur la manière dont Laprof va gérer la situation ;-)

131blabla 9

Il y'a encore beaucoup a faire dans la formation des enseignant, et bien sûr il ne faut pas faire de généralité. Poser un diagnostique "surdoué" prend du temps et fait appel à des spécialistes, des neuropsychologue, des tests, des entretiens. On ne déclare pas du jour au lendemain un enfant surdoué parce qu'il s'ennuie ou parce qu'il a de trop bonnes, ou trop mauvaises notes. Et être surdoué, ou rayé, ne s’arrête pas aux murs l'école, c'est une différence au quotidien, dans nos rapports aux autres, une autres façon d’appréhender le monde. Maellen, je me permet de te corriger :ce que tu décrit peut être un "bon élève", mais ce n'est pas forcément ce qu'on appel un "surdoué", cette désignation comme je l'ai dit est le résultat de nombreux tests. Je comprend tout a fait qu'on puisse se dire que puisqu'il/elle est plus intelligent/e, c'est plus facile, et c'est aussi ce que peuvent se dire les surdoués ! Mais il faut vraiment voir ça comme une différence et non juste un "plus", un zèbre n'est pas plus intelligent, il est différemment intelligent. Et cela créer un décalage entre lui et les autres (élèves) et entre son système et le système que l'école lui demande d'adopter. Comme tu le décrit, un enfant qui aurait toujours finis en avance et qui donc est toujours en train d'attendre les autres. Et cette position n'est pas forcément plus confortable comme on pourrait le croire que celui qui est toujours en retard. Dans les deux cas c'est un enfant qui est toujours dans le mauvais timing, et qui peut donc penser qu'il fait les choses d'une mauvaise manière. Ensuite tu parle d'élève qui se "laisse couler", mais si je le prend d'un autre point de vu, c'est aussi l'école qui les laissent couler, qui les laisse se la couler douce en tout cas, les laisse s'ennuyer. Plus tard ce sont souvent des étudiant ou des lycéen qu'on dit "fainéant". Il est plus juste de dire qu'il ne savant pas travailler, mais précisément parce que l'école ne leur a finalement jamais demander ! C'est en ça que je dit qu'ils ont des besoins spécifique, s'ils comprennent vites, ils ne prennent pas les même chemins que les élèves "lambda", alors que plus tard, quand ce sera plus complexe, ils on en auront aussi besoin et se retrouverons complètement désemparé. Ensuite c'est une question s'adaptation, leurs système n'est pas un phase avec le système scolaire, et ils leurs faut faire des efforts (et pas les moindres ! ) pour s'y conformer, ce qui explique que certains décroche car l'effort leurs semblent trop grand, et bien vain par rapport à ce que leurs apporte l'école. Hum, j'ai encore un peu tartiné, désolé, en tout cas très contente de voir que d'autres lecteurs de VDM connaissent les zèbres et soit prêt à les défendre =)

C'est sûr qu'il est parfois plus simple d'avoir de léger handicap (dyslexie ou dyscalculie ) et être bosseur que surdoué. Après, je pense surtout que les surdoués sont comme tout le monde. Dans le lot il y a aussi des flemmards qui vont rien faire, sauf que pour eux, on s'en rendra peut-être compte trop tard, puisqu'il ont des facilités qui vont leur permettre pendant un temps de s'en sortir s'en rien faire. Et puis, le problème sont les surdoués qui prennent la grosse tête. Puisqu'ils sont doués, ils ont pas besoin de bosser, ils se plantent, et après osent dire que s'ils ont raté leur vie, c'est parce que leur intelligence a été un handicap et qu'il ne pouvait pas réussir à l'école. Mais c'est pas leur faute bien sûr. Donc oui, la pédagogie des profs devraient peut-être être améliorer vis-à-vis de ces éléments particuliers, mais il faut aussi voir avec les parents qui montent la tête de leur enfant sur leur "supériorité".

Lusoline 25

#168 : ton commentaire est très juste et je me retrouve dans certaines choses... je suis âgée de 27 ans aujourd'hui et diagnostiquée Haut potentiel. Eh bien dans mon enfance, jusqu'à l'arrivée en fac je n'ai éprouvé aucune difficulté de passage, mes parents en étaient ravis. Mais finalement je n'ai jamais pris le goût du travail. Chaque jour est un combat permanent contre la démotivation, une espèce de paresse latente qui m'accompagne dans chaque acte. A la fac où on est assez libre, ce fut la dégringolade. Curieuse de tout, je suis incapable de finir quelque chose que je démarre. Les haut potentiel cumulent en plus un certain nombre de trucs joyeux : hypensensibilité, syndrome de l'imposteur, perfectionnisme, dyssynchronie... pas tous, là je parle surtout de mon cas en tant qu'adulte HP. On pourrait dire que je suis "flemmarde" mais c'est plus profond que ça. Quand dans ta vie, tu te réveille, que tu pleure parce que tu ne ressens pas "l'envie" de te lever, d'aller bosser, tu sais qu'il y a un problème. Tu comprends toutes les conséquences de l'acte, qu'il est nécessaire, que même tu sais qu'une fois là-bas, tu seras heureux d'y être. MAIS, à l'instant T, tu as l'impression de dépérir sur place à l'idée d'agir. Chaque situation te met dans des états terribles, des milliers de scénarios passent H24 dans ta tête, des meilleurs jusqu'aux pires, il n'y a jamais de répit. Je ne sais pas ce que c'est que de "ne penser à rien". Quand j'essaie, trois ou quatre scénarios se déroulent avec, comme si dans la brume que je force à apparaître, il y avait un écran en arrière plan. Voila comment se sont traduis dans mon cas 20 ans sans savoir "pourquoi est-ce qu'il y a un truc différent chez moi par rapport aux autres?". On m'a souvent répété que j'avais "de la chance", enfant. Mais moi, j'ai vu le décalage avec les autres, j'ai sauté une classe (le cp, où on m'a arrachée à mes amis, sans me demander mon avis) et ai beaucoup souffert de la différence d'âge (entre la 5ème et la 4ème notamment). Alors oui, j'ai des facilités d'apprentissage pour beaucoup de choses. Enfant et adolescente, j'étais "fière" de cette différence et de pouvoir avoir des 17 sans rien foutre. Mais je donnerais n'importe quoi pour avoir un mode de pensée "normal". Comme tu l'as dit si justement 131blabla, on réfléchit différemment. Pas mieux ou moins bien, c'est juste... différent. Et après on se rend compte que les gens ne nous comprennent pas / suivent pas. Et ça, ça fait mal. Comme pleins d'autre choses, et je me rends compte que c'est dur d'expliquer ce qu'on ressent pour que les autres le comprennent. Bref si la ptiote est dans ce genre de catégorie, j'espère qu'elle sera suivie... PS: Pavé César, désolée.

131blabla 9

Ravennae, les "surdoués" que je préfère appeler zèbres ont, ou peuvent avoir (ils restent des individus avec chacun leurs spécificité et leurs caractère bien sûr =) des rapports un peu difficile avec les autres, entre autres parcequ'il donne une impression de dédain, ou de "monsieur je -sais-tout" voir le pire "vous-êtes-tous-des -nuls". Cette impression est surtout dû au décalage qu'ils ont et à leurs façon de la gérer, comme ils peuvent, avec leurs capacité (et envie) à s'adapter. Mais sans vouloir te contrarier, je pense que tu fais une grosse erreur en disant qu'ils risque d'attraper "la grosse tête". Et une erreur que font aussi certains profs, pouvant aller jusqu'à rabaisser ces élèves un peu spéciaux. Un surdoué ne peut pas, et j'insiste vraiment là dessus, prendre la grosse tête. Au contraire la plus part souffre d'un manque de confiance en eux assez terrible...

131blabla 9

C'est vraiment quelque chose de très difficile à expliquer ce sentiment qui n'est pas de la flemme mais comme tu as dit une absence de "goût du travail" parce que finalement, on ne nous l'as jamais donner, surtout quand on est diagnostiqué justement quand on à déjà fait le gros de son parcours comme ça... Ça fait toujours du bien d'entendre que ce blocage n'est pas juste une excuse bidon, juste de la flemme, mais un réel problème. Finalement si on a intégré assez facilement ce qu'on nous demandais pour avoir des notes correctes, on ne nous a jamais appris à travailler, parce que ce qu'on nous demandais ne nous a jamais demander de faire appel au travail et ce qui est très import

131blabla 9

C'est vraiment quelque chose de très difficile à expliquer ce sentiment qui n'est pas de la flemme mais comme tu as dit une absence de "goût du travail" parce que finalement, on ne nous l'as jamais donner, surtout quand on est diagnostiqué justement quand on à déjà fait le gros de son parcours comme ça... Ça fait toujours du bien d'entendre que ce blocage n'est pas juste une excuse bidon, juste de la flemme, mais un réel problème. Finalement si on a intégré assez facilement ce qu'on nous demandais pour avoir des notes correctes, on ne nous a jamais appris à travailler, parce que ce qu'on nous demandais ne nous a jamais demandé de faire appel au travail et ce qui est très important je pense à faire comprendre à l'entourage, c'est qu 'on ne le SAVAIS PAS qu'on ne travaillais pas ! Et l'entourage non plus d'ailleur, puisque tout le monde tombe des nues. Et le jour où l'on découvre le chemin que finalement les autres ont fait et pas nous, c'est très décourageant. Imaginez un instant qu'arrivé à l'université, vous vous rendiez compte soudainement qu'il vous manque des aptitudes que tout les autres ont commencer à intégrer depuis le CP... C'est exactement ce qui arrive aux zèbres non détectés, et encore, rien que le temps d'arriver à comprendre que c'est ça le problème ça prend déjà du temps.

131blabla 9

Oui tu as raison le terme surdoué porte à confusion, c'est pour ça que je lui préfère celui un peu plus tendre de "zèbre" ( qui est utilisé par la psychologue Jeanne Siaud Facchin dans ses ouvrages ). Le choix de appellation est un problème qui est évoqué dans la quasi totalité des ouvrages qui en parle, mais tous ou presque porte à confusion et pas des moindre. Les trois grandes lignes sont surdoué ("gifted" pour l'anglais) ce qui n'est pas vraiment adéquat puisque ce n'est pas plus que les autres mais comme tu l'as dis juste différent. Ensuite on trouve l'idée de précocité, qui est fausse aussi, puisque les enfant précoces ne sont pas juste "en avance", les autres ne vont pas les rattraper un jour ou l'autre et ils seront toujours différents (c'est donc presque une fausse promesse à l'enfant qui pourrait se dire "un jour je serais comme les autres" si c'est quelque chose qu'il vit mal) . Un enfant précoce devient un jour un adulte et il ne perd pas sa spécificité pour autant. Il y'a aussi l'idée de potentiel ou Haut Potentiel (HP) qui apparaît souvent, mais je ne suis pas du tout a l'aise avec, il induit qu'il y'a un potentiel dont il faudrait (absolument!) faire quelque chose, puisqu'il est haut. Je le trouve porteur d'une trop grande pression, comme une promesse qu'on est jamais sûr de pouvoir tenir... Et donc une grande culpabilité quand on échoue à le mettre en oeuvre. Hors la culpabilité est rarement un moteur pour permettre d'avancer, à mon goût en tout cas...

#192 : Je n'ai peut-être pas autant de facilitées, mais je me retrouve dans la quasi-totalité de ce que tu as écrit. A ceci près que je ne me trouve absolument pas anormal '-' Moi non plus, je n'ai rien foutu avant les études supérieur, moi aussi, j'ai toujours la flemme de faire quoique ce soit tant que je suis pas en train de le faire, et moi aussi j'aime faire pleins de choses sans jamais vraiment m'y mettre a fond (J'ai pris des cours de piano, violon, batterie, flute, équitation, trampoline, judo, tir à l'arc, tennis de table, échec, danse, dessin, peinture, ... Et j'essaye d'écrire et de composer, quand je ne joue pas/regarde pas des séries ou des anime). Et je me suis bien sur pris une sacrée baffe arrivé en prépa, vu que je ne travaillais pas. Alors certes, on aurait peut-être pu se demander en primaire si je ne trouvais pas les cours trop faciles, et donc ennuyeux (et que non, je ne passais mon temps à "regarder les écureuils par la fenêtre"). MAIS je me refuse de tenir l'école pour responsable des difficultés que je rencontre aujourd'hui. J'ai choisi de me la couler douce, de ne pas écouter les cours d'histoire ou de français, de ne faire que le strict minimum, et au final j'ai choisis de rien glander jusqu'à aujourd'hui. C'est pas comme si on ne le vois pas venir. On sent bien qu'à un moment ou à un autre, il va falloir se mettre a travailler. Les parents, certains profs nous le disent. Maintenant je suis adulte, et je vais pas aller chercher des excuses à mon manque de motivation pour tout sous prétexte que j'étais trop doué pour travailler. J'ai *enfin* réussi a me mettre au travail, et (pour l'instant) je tiens bon. Arrivé à ce stade, la motivation de venir de soi, et ce qu'on soit HP ou pas. Enfin, je dirais que si l'école joue bien un rôle important dans la manière dont se construisent les enfants, elle ne peut ABSOLUMENT rien faire si les parents ne sont pas derrière pour l'appuyer (En les habituant a travailler à la maison, en leur apprenant les valeurs de base de la vie en société...) ou au moins ne pas aller à l'encontre de l'enseignement (En faisant sauter toutes les punitions, en laissant les élèves sécher les cours, en décrédibilisant les enseignants, ... ). #202 Si on parle de surdoués dans le sens où ils comprennent tout facilement (Donc pas une intelligence différente, mais une compréhension "normale" très rapide), je t'assure que justement, un bon nombre de personnes se sentent supérieures, et le font bien savoir, puisqu'elles raisonnent comme nous mais en "mieux". Après, je ne dis pas que c'est le cas de tous, et je ne fais pas mention des autres "zèbres", comme tu peux les appeler.

Lusoline 25

#214 "On sent bien qu'à un moment ou à un autre, il va falloir se mettre a travailler. Les parents, certains profs nous le disent. Maintenant je suis adulte, et je vais pas aller chercher des excuses à mon manque de motivation pour tout sous prétexte que j'étais trop doué pour travailler. J'ai *enfin* réussi a me mettre au travail, et (pour l'instant) je tiens bon. Arrivé à ce stade, la motivation de venir de soi, et ce qu'on soit HP ou pas. " C'est là que tu ne te rends pas compte. Tout ce que tu dis, je le sais parfaitement. J'en mesure les conséquences. Je n'ai jamais blâmé d'autres personnes que moi-même dans le fond. Je sais tout ça, mais il y a cette "barrière". Celle qui fait qu'à un moment, même quand on croit avoir pris le contrôle de sa vie, et qu'on respire la motivation, eh bien on replonge. Il y a quelque chose d'ancré profondément en moi, et chaque jour j'essaie de passer au dessus. Chaque année je fais le bilan, en espérant gagner du terrain. Sans m'étaler sur ce sujet, je pense que mon cadre de vie depuis ma naissance n'a pas arrangé les choses (problèmes familiaux). Chaque chose que j'ai accomplie, c'était dans la douleur. Je n'ai jamais eu que le seul besoin désespéré d'être acceptée dans les différents cercles sociaux que j'ai fréquenté, alors qu'inexorablement, je m'en écartais à chaque fois à cause de ce "décalage". Et dans le même temps, je ne trouve pas de place dans cette société, cette façon de penser et de vivre. Pourtant il y en a des tonnes. Mais je ne trouve pas. Tout est éphémère. A présent, à presque 28 ans, je suis un caméléon des sentiments. Je peux m'adapter à tout type de personne, de caractère. Mais je ne sais toujours pas quel est le mien. Je suis un maelström de paradoxes, au point de m'en épuiser moi-même.

Je vais sur mes vingt-cinq anns et...bigre que ça fait du bien de savoir que je ne suis pas seul! Car je me retrouve dans la quasi-totalité de ce que tu écris sauf que dans mon cas les facilités scolaires se sont arrêtées net à-partir du collège (et un environnement hostile et dégradant: beaucoup d'efforts pour si peu de résultats, et finalement du découragement). Le problème est quotidien: le nombre de conventions sociales qui m'échappent totalement est énorme, on me traite de fou, ma famille est totalement inaccessible à ce que je suis ce qui me contraint à jouer un rôle au quotidien pour éviter les conflits, et on me dit hyper-intelligent (cherchez l'erreur)... Mais c'est dans le fonctionnement et la réaction face aux critiques que c'est terrible: je me sens imposteur, pas à ma place, et dès qu'on me fait une remarque désobligeante je me pose cent-mille questions. Penser à rien m'est complètement impossible, d'où le fait qu'aujourd'hui je suis insomniaque et sujet à des moments d'euphorie intense et de déprime totale (me lever le matin est un effort que je commence à-peine à réussir quotidiennement). Ma seule défense efficace: ça fait plus de onze ans je n'ai plus pleuré... Donc merci! je me sens un peu moins isolé et un peu moins "imposteur"...

Toi tu vois les choses d'un point de vue moral. "La bonne excuse". Quand on parle de surdoué avec de mauvais résultats scolaires, on ne s'intéresse pas à la morale, on ne donne pas de point de vue normatif. On constate simplement une réalité. A toi de voir s'il vaut mieux la nier et dire "la bonne excuse" ou bien la prendre en compte...

Je ne nie pas la réalité, je suis moi même un peu dans ce cas. C'est simplement qu'à entendre certaines personnes parler, les élèves qui passent leur scolarité a travailler comme des forcenés ont de la chance, puisqu'ils ont appris a travailler. Sauf qu'ils n'avaient pas le choix pour réussir. Au moins, les personnes qui ont des facilitées l'ont, elles.

131blabla 9

apkn, si je peux me permettre, puisque le sujet a l'air de t'interesser et peut être de te concerner, commence par lire si ce n'est déjà fait un ouvrage sur le sujet ( trop intelligent pour être heureux, Jeanne siaud facchin, ça se trouve dans toute les fnac et dans pas mal de bibli.) . Ensuite j'aimerais que la différence sois clairement affirmé : être "surdoué" ici ça n'a qu'un seul sens qui correspond a celui de "zèbre" autrement très trivialement q.i > 130 (ou 120 selon ...). tout ce qui est de l'ordre de "'un peu surdoué genre qui comprend un peu vite et qui en profite pour rien glander" ne correspond pas forcément a un diagnostique de zèbre ( ça prend du temps ça demande des tests des entretien des bilans pratiqué par des neuropsychologue etc ). quand tu dis que les surdoué on le choix de travailler ou non, c'est terriblement faux, dans la situation que l'on évoque, il ne peux pas avoir le choix puisqu'il ne sait pas qu'il travaille pas ! du moins pas comme les autres l'entendent. comment pourrait il choisir une option qu'on ne lui a jamais fait voir ? être surdoué ne se résume pas a comprendre plus vite. c'est réellement voir le monde par une autre fenêtre que les autres, cognitivement sensorielement et émotionnelement... je te pris d'essayer d'éviter les amalgame et les lieux commun.

Et c'est bien pour ça que je ne parle pas de surdoués, et qu je répondais avant tout à quelqu'un qui a décrit ce que j'ai pu vivre en plus intense. Dans le cas que je décris, l'élève à le choix, même si celui -ci est de plus en plus difficile a faire a mesure que l'on retarde l'échéance. Maintenant, si surdoué = plus de 130 de QI, le terme est bien mal choisis, vu le peu de signification qu'à cette valeur. Je parle de ce que je connais, et non de ces fameux zèbres qui ont une façon de penser différente, et pour lesquels il faut bien évidemment un cursus adapté lorsque ces différences sont trop grandes.

On voit bien le Q, mais on cherche toujours le I :)

t sur que c pas la mère que t'y devrai prendre ???

StyksBlazer 13

Le kiwi, c'est plein d'énergie ? (Voir la pub)

Elle doit bien voir le fruit de son travail alors !