Daochkka, tu n'y es pas, "ces pauvres gens" sont persuadés que nous vivons dans un monde idéal ! Or dans ce monde idéal : - nos enfants vivent dans un monde clos, soigneusement coupé de la grossièreté ambiante ; ils ont des amis imaginaires parfaitement polis et honnêtes et ne s'instruisent qu'en cours particulier. Ils n'emploient donc que des mots qu'ils comprennent et les utilisent à bon escient dès qu'ils savent babiller. Et ils pensent toujours à frapper à la porte avant d'entrer dans une pièce. Bref, nos enfants sont formidables... - nous, leurs parents, faisons tous les soir une ronde de nuit exhaustive pour vérifier que toute la famille dort d'un sommeil profond (eh oui, le sommeil paradoxal, c'est pas encore assez), nous attendons donc tous 2 heures du matin pour verrouiller la porte avant de se toucher, et sautons hors du lit conjugal dès la chose faite pour rouvrir la porte et refaire une ronde (au cas où). Bref, nous sommes des parents formidables... Dans le réel, c'est un peu différent. - nos enfants voient d'autres enfants, qui eux même voient d'autres enfants..., et à un moment, horreur, le Gros Mot entre dans la maison. En tant que parent, on ne saute pas de joie, loin de là, et on fait son boulot d'éducateur en en interdisant l'emploi. - nous ne vérifions pas toujours que le tour de clé est bien passé, ou nous avons tout à coup une envie subite un peu avant ou un peu après 2h du matin (c'est ça la spontanéité), mais ce n'est pas pour ça que nous convions toute la fratrie à venir voir ce qui se passe chez Papa-Maman. Et dans 99,9% des cas c'est suffisant et personne n'est traumatisé. De mon expérience de mère, j'ajouterai ceci : - un enfant emploie plein de mots qu'il ne comprend pas, et est influençable. Et pour que ce soit bien clair : je ne pense pas un instant que cette petite fille ait su ce qu'elle disait. - un enfant a plein de bonnes raisons de se réveiller la nuit : le cauchemar, l'envie de pipi ou encore le bon vieux rhume des familles... Et 10 minutes plus tôt, il/elle semblait profondément endormi. Mais ça, c'était difficile à prévoir ! Maintenant, j'attends impatiemment les commentaires de ceux qui blâment la mère (et non le père d'ailleurs... à croire qu'il n'était pas là lui aussi !) lorsqu'ils auront eu la chance de devenir parents à leur tour. Ça devrait retourner sa veste de belle manière...

Je te rejoins à 100%... Ce qui est triste, je trouve, c'est d'en arriver à devoir expliquer à nos enfants ce que sont les gros mots alors que jusque là, l'éducation que nous leur donnions les protégeait totalement...