Tu te permets de juger bien vite mais on ne sait pas si l'auteur a eu un problème majeur ou non. Quand on voit des VDM limite déprimantes ou choquantes (par exemple, quelqu'un qui raconte qu'il s'est pris une claque par un inconnu sans raison) tout est possible. Et il est tout à fait possible de se planter au bac en ayant bossé toute l'année. Il suffit d'avoir compris le sujet de travers (en philo c'est vite arrivé mais on ne connaît pas la filière de adey) alors qu'il s'agit d'un gros coefficient. Pour donner un exemple, en terminale j'avais de bonnes notes en philo (13- 14) et pourtant au bac blanc je me suis retrouvée avec un 7/20 alors que j'avais vraiment tout donné pendant l'examen et que j'étais persuadée d'avoir compris le sujet. Heureusement ce n'était pas le VRAI bac. On peut également tomber sur un correcteur sévère comme c'est pas possible, et voilà ! Il paraît qu'il peut y avoir un écart de dix points entre deux correcteurs sur une même copie. Je connais des gens qui ont loupé leur bac parce qu'il n'ont rien foutu et d'autres qui l'ont loupé alors qu'ils cartonnaient en cours toute l'année. On peut très bien aussi se sentir mal le jour de l'examen à cause du stress ou malade ou paniqué que sais-je ? Un "accident" est vite arrivé. En revanche, je suis d'accord dans l'ensemble sur l'idée qu'il ne faut jamais être sûr à 100% d'avoir réussi. ça a plus tendance à porter la poisse...

@Ez3chiel : tu vas certainement te faire enterrer, mais comme je suis un peu d'accord avec toi je te soutiens dans cette épreuve, quitte à te suivre dans la fosse commune... :) @sitedemerde : autant tu as pas tout à fait tort sur certains points, autant tu délires un peu sur d'autres... Je veux bien qu'on ait un accident, qu'on tombe malade ou qu'on foire une épreuve à cause du stress, ce sont des choses qui arrivent. Mais quand tu dis qu'on peut se vautrer en philo en ayant compris le sujet de travers, ou parce qu'il y a des correcteurs très sévères et d'autres non, et qu'il paraît qu'on peut avoir 10 points d'écarts sur une copie, je dis non. Si tu fais un hors sujet, ben là je dis un peu TLBM, parce qu'en ayant bossé, arriver à faire un hors sujet complet ( je veux dire, pas une moitié de dissert à coté de la plaque ou quoi, ZEU hors sujet quoi...) faut quand même le faire. Après, dans tous les cas, les profs de philo ont des critères de notation. C'est fini le temps où si on était pas d'accord avec le correcteur on se faisait allumer - si tant est que ça eût existé un jour... A partir du moment où ton raisonnement est construit, argumenté, et appuyé par des références, tu ne te fais pas allumer. Sauf éventuellement par un correcteur particulièrement sévère et exigeant, mais là je t'invite à passer à la ligne suivante... Quant aux 10 points d'écart sur une copie à cause d'un correcteur sévère : légende. Toutes les notes de tous les correcteurs sont linéarisées, de manière à respecter une moyenne et un écart-type donnés. Donc même avec un correcteur particulièrement dur, qui donnerait 3 de moyenne à ses copies, les notes seraient augmentées pour arriver à la moyenne et à l'écart-type adéquats. De même qu'un correcteur "cool" verrait ses notes baissées pour la même raison. Et ceci sans compter les réajustements "suggérés" par la hiérarchie pour parvenir aux 85% de réussite visés... Dans tous les cas, ça n'enlève rien au fait que se planter sur une matière - même à gros coef - et se retrouver à ne même pas faire les rattrapages montre quand même qu'on n'est pas franchement brillant dans les autres matières, et que le ratage n'est pas seulement dû à la matière foirée en question... Donc un accident, ça arrive, une mauvaise gestion du stress, ça arrive, mais quand on ne passe même pas par les rattrapages, c'est que ça va quand même un peu plus loin que "j'étais malade à cause du stress" ou "le correcteur n'a pas compris ce que j'expliquais dans ma dissert".

Le fait est que le bac semble effectivement facile, à quelqu'un qui n'a fait ne serait-ce qu'un an d'études supérieures, parce que ce qu'on y demande est d'un niveau plus élevé. Mais vu la manière dont les lycéens sont préparés pour le bac, non, il n'est pas facile pour eux, et ce même pour les bons (j'en sais quelque chose, je me suis plantée au bac sur une matière où je cartonne cette année).

@ sitedemerde & Misstenebra : le BAC n'est donc pas facile ? 85.6% de réussite moyenne (résultats de 2011, ceux de cette année n'étant pas encore proposés en raison des rattrapages en cours), ça ne me semble pourtant pas insurmontable. Tu cites ton expérience sitedemerde pour expliquer qu'un accident puisse arriver ? C'est on ne peut plus vrai, mais j'en étais conscient, tout comme je suis conscient qu'un accident dans une seule matière ne peut coûter un BAC, à moins de viser son obtention à 10.00 de moyenne. Serais-tu de ceux qui estiment que quelqu'un ayant planté une épreuve coeff 9 et se retrouvant à 9 de moyenne n'a pas eu de chance ? Je te rappellerai en ce cas que cette personne a passé d'autres épreuves, épreuves auxquelles vu son résultat final elle n'aura pas brillé non plus, le tout sans compter les rattrapages qui sont une aberration absolue au niveau du BAC. Il faut savoir qu'un élève convoqué aux rattrapages voit son dossier consulté une première fois pour que les points qui lui manque lui soient tout bonnement offert s'il lui en manque quelques uns et que le dossier est correct (ce avant même les rattrapages). Puis lors desdits rattrapages, après les oraux, le dossier est de nouveau consulté pour retenter de donner à nouveau des points pour ceux qui n'aurait toujours pas leur diplôme malgré les oraux qu'ils viennent de passer, si de nouveau il leur manque quelques points et au regard de leur dossier. Ne venez donc pas me parler de coup de "pas de bol". Si on plante une épreuve, même importante, le reste des matières peut largement compenser sa moyenne (puisque citer son expérience semble être de mise, sachez que j'avais eu mon BAC S avec mention malgré un 3 en maths coeff 7 et un poil dans la main plus long qu'une encre de bateau). Je vais donc me répéter, soit la personne a eu un problème majeur pouvant justifier son échec (blessure grave, décès d'un proche etc), soit l'échec en question relève de la sanction la plus juste qui soit : on obtient pas tout pour rien dans la vie.

Sitedemerde je suis d'accord avec toi malgré ce que les autres peuvent dire : on a pratiquement tous quelqu'un dans son entourage qui a loupé le bac ou s'est retrouvé aux rattrapages même en étant ultrasérieux et travailleur. La cousine d'une amie, une élève assidue avec des notes plus que correctes dans la plupart des matières, a d'ailleurs fait un malaise en découvrant ses résultats : rattrapages, 48 points à rattraper alors qu'elle était certaine d'avoir réussi. Si c'était le cas, c'est qu'elle a bien passé tout le temps nécessaire à plancher sur chaque épreuve et qu'elle a dû comprendre un sujet de travers sans s'en rendre compte sur le moment (logique : si on se rendait compte qu'on se plante, on ferait ce qu'il faut pour ne pas se planter). Elle a effectivement planté ses deux matières qui avaient le plus gros coefficient. El Godwinzo, il est facile de se planter en philo et ce, même en aimant cette matière. Si tu prends l'explication de texte et que tu passe à côté de l'idée soutenue par l'auteur du texte même en ayant rempli deux copies double, c'est loupé. Mon prof de philo décidait s'il mettait la moyenne ou pas rien qu'en lisant l'introduction. Et on a beau dire, autant certains textes sont faciles à comprendre, autant d'autres sont tellement compliqués qu'on a vite fait de tout confondre (expliquer que l'auteur soutient une hypothèse ou une idée...alors qu'il la réfute). De même en prenant la dissertation, si on comprend la problématique de travers (et que bien sûr on croyait l'avoir comprise), ça peut être préjudiciable et ce n'est même pas forcément une question d'intelligence ou même de "condition physique" - maladie, fatigue etc... Ez3chiel, je trouve assez paradoxal que tu considère qu'on a rien sans rien dans la vie (ce qui est juste dans la plupart des cas) et que l'auteur a mérité son échec parce qu'elle a vraisemblablement été fainéante toute l'année alors que toi-même tu indiques avoir eu ton bac malgré un poil dans la main plus long qu'une Ancre de bâteau. Pour moi-même donner un exemple : l'amie en question (celle dont la cousine a fait un malaise) a loupé son bac parce qu'entre autres accidents, la prof qui lui a fait passer son oral d'italien a commencé à lui parler d'autres choses qui n'avaient rien à voir avec le texte à présenter et à lui poser des questions sur le foot. Mon amie, qui adore le foot, répond bien sûr en italien aux questions de la prof. Cette dernière paraissait satisfaite jusqu'à ce qu'elle lui demande quelle équipe elle supporte. Mon amie a répondu l'équipe de France. La prof, qui elle supportait l'équipe d'Italie s'est assombrie. Finalement, résultat des courses : 2/20 ! Mon amie ayant un bon niveau d'italien, je considère que cette note est complètement arbitraire. Et bien sûr, il y a eu des épreuves pour lesquelles elle ne maîtrisait pas la matière même en faisant des efforts toute l'année. Bref, moi je dis VDM pour l'auteur

Oui enfin là ça rejoint un peu ce que je disais au dessus... Qu'on ne percute pas toute l'amplitude d'une problématique - et que donc on réponde un peu à coté de la plaque, je veux bien, mais un hors sujet complet, tu ne m'ôteras pas de l'idée qu'il faut quand même le faire, et que si ça arrive, ben c'est pas uniquement la faute du texte qui était trop dur ou je ne sais quoi. D'autant qu'on parle du bac, pas d'un doctorat ès philosophie. Contrairement à ce que certains voudraient (faire) croire, les sujets sont adaptés au niveau requis... Quant à ton prof de philo, il peut certainement faire ça dans ses cours, parce que là c'est lui le chef. Après tout, j'ai déjà eu un prof qui avait décidé qu'il ne corrigeait que jusqu'à la 3ème faute d'orthographe, et qu'il ne tenait pas compte de la suite... Mais le jour où il corrige un concours comme le bac, il y a un barème à respecter et il ne fait pas ce qu'il veut, et en particulier il ne pourra pas noter à 80% sur l'introduction. En l'occurrence, personne se prendra un 3 avec une dissert bien menée ne répondant que partiellement au sujet. On n'aura pas la moyenne, c'est fort possible, mais pas une taule non plus. (Au passage, le corollaire étant que si on se prend un 3, c'est que c'était un hors sujet très sévère et/ou une dissert mal ficelée...) Mais quand même, se retrouver avec 48 points au rattrapage, il faut soit s'être méchamment planté sur 2 3 gros coefs (mais si on tient compte de ce que j'ai dit au dessus, c'est quand même dur de ne pas s'y attendre un minimum), soit ne pas être du tout serein sur les autres coefs... Après, des accidents arrivent toujours, je suis d'accord...

Je trouve aussi

#157: je suis d'accord avec toi! Tout comme certains qui ne savent absolument pas écrire correctement mais qui arrivent tout de même dans les études supérieures en faisant plus d'une faute d'orthographe/conjugaison par ligne...