Ah bon? Je croyais qu'ils avaient double-paie les jours de grève?! Bon, je vais arrêter de réviser mon Capes alors, c'est vraiment de la merde ce métier. Plus sérieusement Vinoco, j'ai pris l'exemple des profs car c'est le sujet de la VDM, mais comme Powershot, mes réflexions étaient extensibles à l'ensemble des salariés de grosses boîtes, privée ou publique. Dès lors que l'entreprise est d'une taille conséquente, l'opposition employés/direction est bien plus réelle, et souvent revendiquée. Les deux groupes ne se côtoient que rarement, et uniquement selon des logiques professionnelles. Dans des PME, la relation est bien souvent beaucoup plus personnelle, ce qui rend assez improbable un dénouement heureux lors de conflits. Et je ne suis que trop conscient de la relative inefficacité des grèves des personnels de l'Education Nationale, malheureusement.

ne te plains pas tu as bien assez de vacances dans l année

On va essayer de réconcilier "pro" et "anti" profs : Prof, c'est un métier où il est très facile de glander sévère sans trop de risques, je l'avoue. Mais nous, les profs consciencieux, subissons tous cette image. Pro et Anti : tous contre les branleurs !

Rigole, rigole, Papay0u, mais j'ai déjà vu des parents surpris d'apprendre que les jours de grève nous étaient décomptés ! Ce n'est donc pas forcément un mal de le rappeler ici. Rappeler ensuite que les grèves des profs n'ont absolument aucun effet permet également à certaines personnes (les mêmes qui pensaient que l'on était payés même en grève ?) de comprendre pourquoi elles reviennent régulièrement. Prendre l'exemple des enseignants pour appuyer tes propos en sachant que c'est justement un contre-exemple, ça me paraît louche ^^.

Je parle d'efficacité relative Vinoco. A mes yeux, il est difficile de parler de contre-exemple. Les conflits sociaux dans leur globalité tournent de moins en moins en faveur des salariés. Et selon moi, l'exposition médiatique dont bénéficient ceux concernant les profs, grâce à leur ampleur, justifie que j'emploie le terme d'"efficacité" (mais c'est un peu abusif, je te l'accorde). Bien sûr, j'ai conscience qu'ils ne débouchent que trop rarement sur une acceptation de leurs revendications. Mais au moins, cela permet généralement à une part de la population de prendre conscience des problèmes rencontrés par le personnel de l'EN. En contrepartie, cela conforte une autre partie de la population dans ses préjugés à l'encontre du corps professoral. Bref, je n'ai jamais dit que les grèves des profs étaient efficaces dans l'absolu. Elles le sont relativement, par rapport à d'autres conflits sociaux. Et je parlais, d'une part, de "l'impact" des grèves dans l'opinion publique, et d'autre part, de la plus grande facilité à organiser une grève massive (donc, sinon plus efficace, au moins plus impressionante) lorsque l'on fait partie d'un corps de métier ou d'une entreprise conséquentes. Enfin, ta dernière phrase s'apparente un peu à un procès d'intention. Prend la peine de lire mes précédents posts, je m'évertue à y défendre les professeurs (j'ai d'ailleurs moi-même l'objectif d'en devenir un). Mais là, c'est peut-être moi qui devient un peu parano :)

Je ne suis pas convaincu que la couverture médiatique de nos grèves ait fortement joué en notre faveur. Pour ce que j'en ai vu et lu, il y était question de l'ampleur des manifestations (point positif), parfois de nos revendications, et moins souvent des raisons qui nous ont poussés dans la rue (ou alors tardivement). On y trouvait aussi des exemples de problèmes liés aux grèves (pour les parents). Le ministre de l'Éducation a également eu son mot à dire à la télé, dans les journaux, à la radio, et son mépris pour nous a été, je trouve, beaucoup mieux transmis aux Français. Le sentiment général que j'en garde est celui d'une espèce de vexation professionnelle : être méprisé par son employeur est plutôt désagréable, surtout quand son état d'esprit entre en résonance avec celui de la population. Après, c'est peut-être moi (nous ?) qui ai une vision biaisée de la situation ; ça ne me surprendrait pas ! Pour finir, j'ai lu chaque commentaire de cette VDM, et j'ai retenu (et compris ! Ça a son importance !) tes interventions. J'ai utilisé « louche » dans le sens de « bancal », mais à aucun moment n'ai voulu insinuer que tu tentais insidieusement de nous poignarder :D.

A vous entendre tous les profs sont sérieux alors que c'est plutôt le contraire. La plupart de mes profs étaient fénéants et incompétents (pas tous mais la plupart); les copies avaient juste une note sans indications ou corrections particulieres et les cours sur lequels on travaillait n'avait pas changés depuis des années(sauf changement de programme bien sur). et un cadre à 35h ca n'existe pas a part les fonctionnaires... encore un préjugé mais un encore un préjugé vrai

Je me lance aussi dans le débat salarié du privée et grève lorsqu'on est pas dans une grosse entreprise... Y'a aussi les grèves par corps de métier il me semble non ? Genre lorsque les taxis font grêves, c'est pas les 4 pauvres chauffeurs de l'entreprises de taxis du coin qui font un sitting à côté de la fontaine de la ville, mais un peu tout le corps de métier... Ceci dit, j'ai lu une affirmation fausse "Tout le monde à le droit de faire grêve en France". C'est faux pour les fonctionnaires dépendants de la Défense (donc militiares etc), certains de l'Intérieur (Policier, gardien de prisons) et pour la magistrature. D'où, mon grand étonnement quand je lis "On a pas le droit de faire grève quand on enseigne dans le privée". Peut-on m'expliquer ceci ? Où est-ce, encore, une mauvaise utilisation du mot "droit" ? De plus, le taux de syndication ne veut rien dire...on peut très bien faire grève sans être syndiqué.

#189 : Je travaille dans le privé, mais pendant un certain nombre de mois j'ai été envoyé en tant que prestataire dans un ministère et sincèrement pour rien au monde je voudrais devenir fonctionnaire. Certes il y a un certain nombre de fonctionnaires qui sont des branleurs, mais il y a aussi des personnes motivées que l'on empêche de travailler. Il y a eu des journées où la hiérarchie m'a dit de ne rien faire, car sinon ça donnerait du travail aussi à d'autres personnes... Et bon si les personnes du privé sont si mécontentes que ça d'être dans le privé, et trouvent qu'il y a énormément d'avantages dans le public, et bien qu'elles passent les concours c'est fait pour ça. Un travailleur du privé qui n'a jamais bossé dans le public ne pourra pas comprendre les revendications du public. Un travailleur du public n'ayant jamais bossé dans le privé ne pourra pas comprendre les revendications du privé... Chacun a ses avantages et inconvénients, et chaque personne a le choix entre le privé et le public en connaissance de cause.

Ouais ! Moi je n'aurais rien contre le public si il y avait une réelle prestation de service public...Je conçois qu'il ne faut pas stigmatiser, mais moi, les grêves, la prime au charbon et le 1% de la facture EDF (ERDF en fait) qui passent dans le financement du CE ... Faut pas abuser !