Ouais mais non, là il y a le contexte quand même. Imagine tu joues tranquillement avec ton beau-père, tu t'amuses, tu le bats et lui de manière froide il te sort "Je m'en fous. Ta mère je la baise" par frustration. Il casse un peu le truc déjà, et même sans être totalement outré, je sais pas, tu restes c*n face à sa phrase. Il a pas à dire ça, c'est pas de l'humour - pour moi en tout cas. Et c'est certes quelque chose de véridique mais il n'a pas à me balancer ça quand il perd. Ou du moins il a pas à inclure ma mère là-dedans. J'ai beau avoir des humours tordus et vulgaires, il y a quand même des choses qui ne se font/disent pas à mon avis. De toute façon qu'importe l'ambiance on ne devrait pas inclure les mères dans les insultes je pense. D'autant plus que là c'est de l'irrespect plus qu'autre chose. Après le "baise" en lui-même ne me gêne pas plus que ça. S'il lui avait dit comme ça sans parler de la mère j'aurais trouvé ça débile et puéril mais ça passait. "Je trouve de plus totalement ridicule de faire correspondre vulgarité et verbalisation d'une frustration subite (QUI aime perdre ?)" Toi tu es peut-être mauvaise perdante, mais on ne l'est pas tous. Je préfère gagner, normal, mais perdre ne me gêne absolument pas. Et jamais je ferais la frustrée ou insulterait quelqu'un parce que j'ai perdu. (A la limite si j'insulte quelqu'un quand je perds c'est seulement moi). Bref, VDM, beau-père de merde.

Aucune insulte. De la brusquerie, de la maladresse, un essai d'humour raté, mais aucune insulte. (A partir du moment où on déclare préférer gagner, c'est dire qu'on aime moins perdre, et donc en comparaison qu'on aime pas franchement perdre, même si ce n'est pas forcément gênant..) La remarque jette un froid, mais la dramatiser est aussi puéril que de l'ignorer. Ce n'est ni subtil, ni fin, ni particulièrement amusant, c'est vrai. La maladresse engendre le quiproquo, serait-il affectif, mais cela ne veut pas dire qu'ils sont complémentaires. Probabilités et certitudes, un mélange dangereux bien que souvent inconscient. Mais je n'aurais bien entendu pas l'audace de faire remarquer que le charmant "Beau père de merde" en fin de phrase est loin d'être objectif et respectueux..

Ah ? Parce que je suis censée être objective ? En quel honneur ? Je suis humaine, je reste subjective quand je donne mon avis. Quant au respect, je suis désolée c'est pas à sens unique~ "Un essai d'humour rat" qu'en sais-tu ? On ne saura jamais si c'était de l'humour, ou si c'était une façon de remballer le fils par mauvais esprit. Et une insulte ne fait pas tout. Si on te dit "T'es un con" alors là c'est pas bien parce que c'est une insulte directe mais si on te dit "Ta sœur j'la prends et j'la retourne" comme ce n'est pas directe c'est moins grave ? Une vulgarité agressive reste une vulgarité agressive. Les choses qu'on n'aime pas et qui ne sont pas gênantes c'est pas pareil. Ce n'est pas parce que perdre c'est pas gênant que forcément ça veut dire qu'on n'aime pas ou qu'on aime. C'est plus dans le neutre, dans le "je m'enfoutisme". Ce n'est pas dramatiser que de prendre la chose telle qu'elle vient, à mon sens. Il a dit quelque chose de pas très correct, tu ne le prends pas très bien, point. Et puis de toute façon en ce qui concerne les vulgarités dédramatiser les choses n'est pas bon je pense. C'est comme ça qu'après les enfants insultent à tout va, sans se rendre vraiment compte de ce qu'ils disent. Mais bon, je m'égare là.

On peut ne pas aimer quelque chose mais ne pas trouver ce fait dérangeant outre-mesure. Dire qu'on préfère quelque chose, c'est dire qu'on a une préférence, et donc que l'inverse est moins apprécié, rien que de la logique. Comme tu le dis si bien, on est jamais neutre dans son avis. Les enfants ont parfaitement conscience de ce qu'ils disent, et c'est de leur attribuer cette ignorance qui peut rendre leur comportement désastreux. Un enfant conforté dans son insouciance ne sera jamais respectueux. L'objectivité est une chose inhumaine, mais l'ouverture d'esprit, elle, ne l'est pas. Savoir recueillir toutes les possibilités, les envisager, et les accepter en tant que telles, c'est la base de l'ouverture. On ne peut pas apprécier une anecdote si les possibilités d'environnement ne sont pas prises en compte. L'indirect est toujours plus touchant que le direct, s'apitoyer sur le sort d'un autre permet d'éviter toute remise en question abusive, mais nous parlons ici d'une chose réelle, et non pas d'une conjecture à but douteux, voir répréhensible. Ajouter une personne inconnue ou du moins sans aucun rapport avec la relation/discution en ayant pour objectif de la souiller verbalement et de blesser l'interlocuteur par la même occasion, c'est une chose totalement différente et absolument pas comparable. Les dimensions sont sans rapport si ce n'est opposées. Il est peu probable que cette phrase soit une simple bombe utilisée à des fins tout sauf louables, et même si je m'avance dans mon interprétation, il n'empêche que cette phrase est plus maladroitement placée que réellement indigeste.