Compassion
Par Anonyme - 08/06/2023 14:20
Par Anonyme - 08/06/2023 14:20
Par Anonyme - 24/06/2018 08:00 - France
Par Dumé - 21/12/2023 00:20 - France
Par Moana - 07/11/2013 12:00 - France - Chermignac
Par Aïe - 19/07/2024 00:05 - France
Par virginie - 20/10/2008 11:03
Par HectoR - 22/05/2008 19:06
Par Anonyme - 30/05/2023 22:22
Par meuh ? - 26/09/2022 12:20
Par Anonyme - 18/02/2024 16:20 - France - Miramont-de-Guyenne
Par hapinessisfree - 28/10/2012 12:43 - France
Les mûres ont des orteils ?
Faut pas déranger les ti zoziaux, nanméoh
Je me demande souvent si les gens qui nient ou relativisent les souffrances mentales des autres - parce que évidemment ils savent mieux que les autres ce qu'ils ressentent - font pareil pour ce qui est de la douleur physique. Apparemment oui. En tous cas, le comportement de ta mère est franchement malsain.
C'est chiant les gens qui font tout un cirque pour un rien. Si tu as dû aller aux urgences te faire recoudre ou opérer mon commentaire est caduque. Sinon c'est du cirque pour rien. Un peu de désinfectant et c'est reparti
Car tout le monde sait qu'on régle les chevilles tordues avec du désinfectant, et à la limite un bisou magique. Les attelles c'est pour les faibles 💪
Oui tu avais mal, mais si il restait trente minutes pour rentrer soit il fallait appeler les pompiers si c'était si grave que tu le dis, soit je comprends la maman, qui ne pouvait rien faire à l'instanté et te demandait juste de te taire vu que ça n'allait rien changer. Je regrette mais plus les générations passent et plus elles sont faibles mentalement. Mes parents ne m'ont jamais empêcher de me plaindre et en même temps je ne le faisais pas pour rien. Je suis née en 1985 et les générations précédentes se plaignaient encore moins. Les temps difficiles font des gens forts et les temps plus confortables font des gens faibles. Après ignorer des douleurs de dents c'est complètement idiot. (réf aux commentaires)
Personne ne hurle de douleur pour rien. On ne hurle pas pour des douleurs de faible intensité ; on hurle lorsque la souffrance atteint un niveau insoutenable. L'autrice dit s'être tordue la cheville, et elle a ajouté un commentaire dans lequel elle précise que son pied était « à moitié arraché ». Il s'agit donc d'une blessure hautement douloureuse ; et il lui était sans doute impossible de retenir ses cris. D'ailleurs, pourquoi devrait-elle se taire ? Les cris aident à diminuer la douleur en libérant des substances analgésiques (enképhalines, endorphines...), donc ce n'est pas parce qu'ils ne font pas avancer sa situation qu'ils n'ont aucun rôle utile ! La mère est juste égoïste de vouloir réprimer les hurlements de sa fille ; c'est clairement un manque d'empathie de sa part (à moins que ce soit le fait d'être confrontée à la souffrance de sa fille qui crée en elle un sentiment d'angoisse, et que son réflexe pour ne pas se laisser gagner par la panique ait été de la faire taire). La douleur est un phénomène très subjectif par nature, chacun la ressent et la vit différemment. Ça n'a pas de sens de vouloir comparer avec d'autres personnes ; ton expérience de la douleur ne sera pas la même que celle de ton voisin. Il n'y a pas lieu de relativiser la souffrance des autres avec des raisonnements du type « ce qui vous fait hurler n'est pas si douloureux, c'est vous qui êtes faibles », cela reviendrait à dire que leur douleur est moins intense qu'ils ne la ressentent : un non-sens total, puisque la douleur EST une sensation. Arrêtons de culpabiliser les gens qui souffrent plus que d'autres ; ils n'y peuvent rien. On ne choisit pas sa sensibilité. Il y a tant de paramètres qui font varier la douleur ; son intensité et notre capacité à y résister ne peuvent décemment pas se résumer à une question de force mentale.
Régle importante en médecine, et pas uniquement en médecine dentaire : la douleur du patient est toujours légitime, elle ne doit pas être jugée, elle doit être traitée dans la mesure du possible si le patient en fait la demande. De plus, si tu compares aux anciennes générations, faut que tu prennes un facteur très important en compte : l'espérance de vie tout court et l'espérance de vie en bonne santé était plus basses de 10 ans que maintenant, pas uniquement mais en grande partie parce qu'il y avait cette mentalité de vouloir continuer ses activités à tout prix quand on ressentait de la douleur, au lieu de se reposer ou d'aller voir un médecin à un stade précoce du problème (à noter que l'absence de protection sociale poussait aussi à ce comportement vu que s'ils ne travaillaient pas pendant plusieurs jours ils ne pouvaient plus subvenir à leurs besoins). La génération qui a connu la Seconde guerre mondiale et celle issue du Baby Boom ont commencé à gagner rapidement en espérance de vie grâce à la Sécurité Sociale, et c'est aussi à ce moment que commence à reculer cette mentalité littéralement mortifère ; ce n'est pas une coïncidence.
Mots-clés
Et c'est exactement avec des remarques complètement idiotes comme celles-là que des problèmes de santé (physique ou mentale d'ailleurs) sont détectés seulement une fois qu'ils ont bien eu le temps de s'aggraver. Dans mon domaine, la médecine dentaire, on peut même signaler aux services sociaux des parents qui ont refusé d'emmener les enfants chez le dentiste quand les problèmes dentaires étaient de petite ampleur et que les dents étaient sauvables, sous prétexte qu'ils "ne supportent pas les gens qui se plaignent pour rien" quand la douleur est apparue, oui oui.
Je me demande souvent si les gens qui nient ou relativisent les souffrances mentales des autres - parce que évidemment ils savent mieux que les autres ce qu'ils ressentent - font pareil pour ce qui est de la douleur physique. Apparemment oui. En tous cas, le comportement de ta mère est franchement malsain.