Toi tu ne sais pas ce qu'est une addiction. Une personne m'a raconté qu'elle a été addict aux jeux vidéo. Elle jouaient toute la nuit. Elle se couchait à 6h du matin et se levait à 16h. Elle mangeait n'importe quoi et a grossi. Elle n'avait plus de vie sociale... Bref c'est une vraie maladie mentale. Je vais beaucoup à la bibliothèque et c'est l'inverse de l'addiction. Car j'y fais des choses que je ne ferai pas si j'étais chez moi car je chercherai des prétextes : ranger, laver les murs, tu peux procrastiner en toute bonne conscience.

Ha t'as jamais été addict à Internet toi, ou t'es en plein déni. Visiblement l'auteur souffre d'y passer trop de temps. Quel soutien, quel intelligence ! C'est quoi le truc ? Tu passes 10 heures par jour sur le net et tu culpabilises ? Ou alors tu supportes pas qu'on dise que c'est abusé ? Qui a dit que personne ne disait rien à celui qui faisait 8h de sport par jour ? T'es au courant que l'addiction au sport est aussi un truc, reconnu et tout ? Quand on ne sait pas de quoi on parle mais qu'on veut juste se la ramener pour être à contre-courant il faut être un peu plus doué que ça.

L'addition à internet comme toute autre addiction n'a rien de "chouette". C'est vrai que sur papier ça a l'air cool, mais vraiment pas. J'ai été totalement cyberdépendante pendant une longue période, il y a quelques années. Je me couchais à midi, je me levais à 16h donc je ne dormais pas suffisamment, je ne mangeais plus, je refusais de sortir de ma chambre et je restais dans le noir pour que la lumière ne gêne pas ma vision de l'écran. C'était peut être un stade exagéré et je ne sais pas si l'auteur en est à ce point mais bon. Il n'empêche qu'on perd tout le monde à cause de ça. Nos proches, notre famille qui souffrent de ne pas nous voir. Et je ne t'explique pas les coupures internet ou le pc qui tombe en panne, c'est à en faire péter des câbles ! Une addiction n'est jamais chouette, c'est dommage, mais c'est comme ça et c'est très bien quand une personne addict décide de se reprendre en main !

Elle a passé sa JOURNÉE sur l'ordinateur. Elle n'a pas mangé DE LA JOURNÉE à cause de ça. Si ça ce n'est pas une addiction alors rien ne l'est. T'es peut être inconscient au point de tout minimiser mais ce n'est vraiment pas de ça dont l'auteur a besoin alors s'il te plait cesse de dire des énormités comme quoi elle se victimise pour se donner bonne conscience ou je ne sais quoi !

Si cette personne ne veut pas de vie sociale, elle a le droit. Si c'est ce qu'elle aime.

Moi, je ne sais pas ce que c'est qu'une addiction, non. Il faut un temps ou j'allais lire dès l'ouverture de la bibliothèque. Je ne mangeais pas de la journée et je n'en sortais que quand on me poussais dehors à la fermeture. J'en repartais avec des livres empruntés que je lisais chez moi en grignotant, me laissant environ 4 heures de sommeil par nuit. Non, décidément, ce n'est pas comparable à une "vraie" maladie qui consiste à passer sa nuit en ligne sur l'internet et à dormir le jour, n'est-ce pas ? Il y a des périodes de ma vie ou j'ai lu comme un forcené, d'autres ou je n'ai presque rien lu pendant des mois, sans effort particulier, simplement parce que j'avais le sentiment d'avoir fini de lire tout ce qu'il me plaisait de lire. S'il y avais de la nicotine sur les pages ou sur les claviers, ce serait un autre histoire. Non, décidément, je ne sais pas ce qu'est une addiction. Par contre je sais ce que c'est que d'être passionné par une activité et de souffrir beaucoup de la culpabilité qu'on nous apprend à porter. Si on ne m'avais pas dit que j'étais anormal, j'aurais peut-être été moins inquiet et aurais mieux équilibré mes activités dans le temps. En dehors d'agents chimiques causant une dépendance, cette culpabilité seule pousse n'importe qui à fuir dans n'importe quoi, et transforme n'importe quel talent particulier en maladie dont il faut se soigner. Saint-Exupéry l'a pointé (en plus de la dépendance chimique bien connue) dans une œuvre que vous avez presque tous lu: " - Que fais-tu là? dit-il au buveur, qu'il trouva installé en silence devant une collection de bouteilles vides et une collection de bouteilles pleines. - Je bois, répondit le buveur, d'un air lugubre. - Pourquoi bois-tu? lui demanda le petit prince. - Pour oublier, répondit le buveur. - Pour oublier quoi? s'enquit le petit prince qui déjà le plaignait. - Pour oublier que j'ai honte, avoua le buveur en baissant la tête. - Honte de quoi? s'informa le petit prince qui désirait le secourir. - Honte de boire! acheva le buveur qui s'enferma définitivement dans le silence. " Non, décidément, je n'ai pas le droit de savoir ce qu'est une addiction, pour la simple raison qu'il y aura toujours quelqu'un qui, par expérience, par documentation ou par snobisme, le saura mieux… ou peut-être tout simplement parce que l'addiction n'existe pas ! C'est comme l'amour: une illusion qui n'existe que si on la fait exister.

pour être radical... c'est radical !

#26 Oui mais c'était ce qu'il fallait faire